Previous Page  74 / 76 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 74 / 76 Next Page
Page Background

74

//

MAITRISE ORTHOPEDIQUE

Figure 8 : Instabilité fémoro-tibiale sévère, reprise par prothèse charnière sur mesure

Rotax (Lepine®) avec pitonnage au niveau du condyle médial pour combler une perte de

substance fémorale médiale.

Figure 9 : Reprise pour raideur avec rotule basse. L’utilisation d’une prothèse charnière

à pivot rotatoire a permis de modifier légèrement le niveau de l’interligne et de corriger la

hauteur rotulienne.

Figure 10 : Fracture péri-prothétique avec descellement fémoral suite à une chute chez

une patiente de 88 ans : reprise par prothèse charnière à pivot rotatoire permettant un

encrage osseux grâce aux quilles et un renfort du condyle fémoral externe grâce à une vis

corticale en pitonnage.

B.

R

eprise

de

prothèse

de genou

1. Instabilité

Fémoro-Tibiale :

(Fig 8)

L’instabilité fémoro-tibiale est

la raison évoquée le plus fré-

quemment pour utiliser une

prothèse charnière à pivot

rotatoire. Elle permet notam-

ment de compenser les incom-

pétences du ligament collaté-

ral médial mais également les

lésions capsulaires postérieures

qui entrainent un recurvatum

parfois impossible à corriger

avec un autre type d’implant.

Une prothèse charnière à

pivot rotatoire trouve notam-

ment tout son intérêt chez les

pouvoir adapter le niveau de

l’interligne.

5. Infection

Les reprises pour infection

peuvent être envisagées en 1

ou 2 temps, mais dans les 2

cas les structures ligamentaires

périphériques peuvent être

endommagées lors de la syno-

vectomie élargie nécessaire au

traitement de l’infection, mais

imposant parfois un sacrifice

des ligaments collatéraux. De

même les pertes de substance

osseuse crées par l’infection

elle même peut mettre en péril

les structures périphériques

qui sont également parfois

sacrifiées lors de la reconstruc-

tion. Les prothèses charnières

à pivot rotatoire deviennent

ainsi souvent nécessaires dans

ces situations de reprise de

prothèse pour infection, en

particulier chronique.

6. Fracture

périprothétique

En cas de fracture péripro-

thétique, les condyles fémo-

raux peuvent être concernés

et la stabilité ligamentaire

périphérique être compromise

(Fig 10). Dans ces situations, une

solution peut être d’associer un

changement de prothèse avec

charnière à pivot rotatoire (qui

permet d’obtenir une fixation

osseuse diaphysaire grâce aux

quilles d’extension) à une syn-

thèse les zones fracturées par

vis ou vis plaque selon l’éten-

due de la fracture. Cette straté-

gie permet souvent une reprise

d’appui précoce particulière-

ment intéressante notamment

chez les patients âgés.

C

onclusion

Les prothèses charnière à pivot

rotatoire retrouvent leurs indi-

cations à la fois dans les pro-

thèses de première intention

et de reprise, en cas essen-

tiellement d’insuffisance des

structures collatérales. Elles

permettent dans des indica-

tions adaptées de proposer

une solution simple devant une

situation souvent complexe au

départ.

g

patients âgés, facilitant souvent

la récupération rapide de la

flexion et le confort notam-

ment de la station assise.

2. Perte de substance

Les pertes de substance

osseuses, si elles ne concernent

pas les insertions ligamentaires,

ne nécessitent pas d’augmenter

la contrainte mais simplement

d’utiliser des méthodes de

comblement comme les cônes

ou cales métalliques associés

à des quilles médullaires. Par

contre si les insertions liga-

mentaires sont concernées,

notamment au niveau du liga-

ment collatéral médial, une

prothèse contrainte devient

nécessaire pour éviter une

instabilité fémoro-tibiale post

révision.

3. Rotule basse

Une rotule basse (Fig 9) peut

être responsable de raideur

et douleur après prothèse

totale de genou, mais surtout

entraine des difficultés d’expo-

sition qui nécessitent parfois

de réaliser un relèvement de la

tubérosité tibiale antérieure ou

un geste sur le quadriceps de

type Quad–Snip. Une alterna-

tive en cas de situation à risque

particulier (patient âgé ostéo-

porotique, antécédent de lam-

beau…) est l’utilisation d’une

prothèse charnière à pivot

rotatoire qui permet lors de

l’abord de libérer les ligaments

collatéraux et de passer par une

approche médiale ou externe

sans mettre en péril l’appareil

extenseur.

4. Raideur

La raideur après PTG peut

avoir de nombreuses causes

(en excluant les rotules basses

déjà évoquées). Les structures

ligamentaires en particulier

peuvent être rétractées et pour

les cas les plus sévères conju-

guant souvent une raideur en

extension (« flexum ») et en

flexion, il est parfois indispen-

sable de libérer les structures

ligamentaires

périphériques

et capsulaires postérieures,

imposant l’utilisation d’une

contrainte de type charnière à

pivot rotatoire pour la réim-

plantation, surtout si on veut

MISE AU POINT