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MAITRISE ORTHOPEDIQUE

Figure 8 : Le positionnement du bouton rotulien est étudié avec la mesure du tilt et de la

bascule selon Gomes et al

(6)

.

Figure 9 : Coupe scanner passant par le

composant fémoral sans MAR.

Figure 10 : La même coupe scanner avec

MAR.

Figure 11 : Axe trans-épicondylien ana-

tomique et chirurgical. L’angulation entre

les deux axes est d’environ 3°.

De même le positionnement

médio-latéral du composant

fémoral ou tibial peut être

évalué car il influence la dis-

tance tubérosité tibiale anté-

rieure / gorge de trochlée

(TA-GT). La vue axiale est

essentielle et doit être bilaté-

rale. Elle est réalisée à 30° de

flexion. En cas de vues axiales

à 45°, une subluxation rotu-

lienne peut ne pas être objec-

tivée (la rotule est déjà bien

engagée à 45° de flexion et

donc

souvent

recentrée).

Le positionnement du bou-

ton rotulien est étudié avec

la mesure du tilt et de la bas-

cule

(6)

(Figure 8) :

- Distance x : glissement rotu-

lien ou distance entre le milieu

de la trochlee et le milieu de

l’implant rotulien (tilt rotu-

lien). Une Distance x>5mm est

considérée comme anormale.

- Angle α : angle entre le plan

de coupe de la rotule et le

plan d’ouverture de la trochlee

(Patellar Tilt Angle). Un Angle

α>5° lateralement ou media-

lement est considere comme

anormal.

Par convention, la distance

ou l’angle est positif lorsque

la translation ou bascule de

la rotule est externe et nega-

tive lorsqu’elle est interne. La

rotule est dite « subluxee » lors-

qu’une des deux mesures au

moins est consideree comme

anormale.

L’usure anormale du poly-éthy-

lène rotulien peut être parfois

retrouvée et est d’ailleurs de

survenue rapide en cas d’ins-

tabilité fémoro-patellaire. Il

est intéressant de compa-

rer l’épaisseur préopératoire

et l’épaisseur postopératoire

totale en cas de resurfaçage ou

bien de comparer avec la rotule

controlatérale en cas de genou

controlatéral sain. Il n’est pas

rare que l’épaisseur de la rotule

soit augmentée en postopéra-

toire.

Enfin Il est important d’éli-

miner un trouble de rotation

non lié au genou mais à une

pathologie de la hanche (en

cas de PTH ou d’antécédent

traumatique) et de demander

les clichés nécessaires (hanche,

fémur).

IV.

B

ilan

scanner

Il est essentiel et doit être

systématiquement réalisé. Il

est important d’en faire la

demande en précisant le pro-

tocole souhaité. Il faut idéale-

ment des coupes fines, d’envi-

ron 1mm d’épaisseur, dans les

plans axial, frontal (parallèle

au plan bicondylien posté-

rieur) et sagittal (perpendicu-

laire au précédent). La mesure

de la rotation des implants est

réalisée à partir des recons-

tructions axiales obtenues en

étant bien perpendiculaire à

l’axe mécanique du fémur et

du tibia. Des coupes sur le

col fémoral avec reconstruc-

tion secondaire d’une coupe

axiale épaisse englobant les

têtes et cols fémoraux ainsi

que des coupes sur la cheville

sont importantes. Les coupes

doivent être bilatérales pour

comparaison avec le membre

controlatéral avec atténuation

des artéfacts liés aux implants

(MAR : Metal Artifact Reduc-

tion) (Figures 9 et 10). Enfin

la tubérosité tibiale antérieure

doit être visualisée entièrement

sur les coupes tibiales.

Plusieurs mesures sont à réa-

liser. Il est fortement conseil-

lé de réaliser les mesures soit

même ou du moins de vérifier

l’exactitude par exemple avec

un logiciel de type Osirix®.

Les différents axes ou repères

à rechercher sont :

- Axe du col fémoral.

- Axe de la rotule.

- Axe transépicondylien (ana-

tomique et/ou chirurgical).

- Axe bicondylien postérieur.

- Axe de l’implant polyéthy-

lène.

- Axe tranversal du composant

tibial et son axe antéro-posté-

rieur.

- TTA.

- Axe b i -ma l l éo l a i r e à l a

cheville.

L’axe transépicondylien est

visualisé sur la coupe axiale

passant par les insertions

condyliennes des ligaments

collatéraux du genou. Le liga-

ment collatéral latéral s’insère

sur le tubercule épicondylien

latéral. Le ligament collatéral

médial s’insère de manière plus

variable, habituellement sur

une petite fossette. L’axe pas-

sant par cette fossette jusqu’au

tubercule épicondylien laté-

ral est l’axe transépicondylien

chirurgical (de Berger

(7)

). La

ligne qui joint la saillie de l’épi-

condyle médial et le tubercule

épicondylien latéral est l’axe

transépicondylien anatomique

de Yoshioka

(8)

. Il y a une dif-

férence de 3° environ entre les

deux axes

(9)

(Figure 11).

L’axe bicondylien postérieur

est la ligne passant par le bord

postérieur des deux condyles

prothétiques. L’angle entre

les axes transépicondylien et

bicondylien postérieur est la

torsion épiphysaire distale

fémorale présentant de fortes

variations individuelles. L’angle

entre l’axe transépicondylien

et l’axe bicondylien postérieur

prothétique est l’angle de rota-

tion de la pièce fémorale. Si cet

angle est ouvert médialement,

la rotation est interne. S’il est

ouvert latéralement, elle est

externe (Figure 12).

L’axe transversal du compo-

sant tibial est tracé sur une

coupe axiale passant par l’ex-

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