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Mise en charge du LCP dans les

conditions physiologiques

Le LCP s’oppose aux contraintes antéro-pos-

térieures appliquées au tibia, mais en fonc-

tion de la charge et du degré de flexion du

genou, ce ne sont pas les mêmes structures

qui absorbent les contraintes [2, 13].

Ainsi, un tiroir postérieur de 2 mm entre 0 et

30° de flexion, est contrôlé à 65 % par les

structures périphériques, à 35 % par le fais-

ceau PM et à 0 % par le faisceau AL. Lors de

la flexion, la répartition des contraintes se

modifie avec, à 90° de flexion, une diminu-

tion nette des contraintes de la périphérie

(15 %) en faveur des contraintes du LCP

(85 %), majoritairement dans le faisceau AL

(65 % contre 20 % pour le faisceau PM).

Dans des conditions physiologiques, le LCP

semble être le facteur déterminant dans la

localisation du centre de rotation du genou

[11], assurant par sa présence une isométrie

des plans ligamentaires périphériques.

Ces données ont des implications impor-

tantes à intégrer lors de la reconstruction

chirurgicale des lésions ligamentaires mul-

tiples, centrales et périphériques du genou.

Mécanique des ligaments ménisco-

fémoraux

Inconstants, ces ligaments ménisco-fémo-

raux ont un rôle encore mal connu.

L’action des ligaments ménisco-fémoraux est

visible lorsque le genou est fléchi et que le

condyle fémoral latéral glisse en avant du

plateau tibial latéral. Le LCP est alors le sta-

bilisateur principal empêchant la translation

tibiale postérieure, les ligaments collatéraux

étant détendus.

Le ligament ménisco-fémoral antérieur

(Humphrey) se tend dans cette position et

tire la corne postérieure du ménisque latéral

en avant et médialement. Cette action

semble contrebalancer celle du muscle popli-

té, qui tire en arrière le ménisque latéral lors

de la flexion du genou grâce à ses fibres atta-

chées sur sa corne postérieure [7, 16].

Le ligament ménisco-fémoral postérieur

(Wrisberg) est tendu lui en extension et se

détend dès les premiers degrés de flexion du

genou [7].

CONCLUSION

Une bonne connaissance de l’anatomie et de

la biomécanique du ligament croisé posté-

rieur est indispensable pour comprendre les

mécanismes lésionnels ainsi que pour inter-

préter précisément les données de l’examen

clinique d’un genou traumatisé. Elle est

aussi nécessaire pour l’interprétation des

examens d’imagerie, notamment l’IRM.

Cette connaissance est par ailleurs primor-

diale afin d’appréhender la prise en charge

thérapeutique des lésions du LCP, aussi bien

fonctionnelle que chirurgicale [3], ainsi que

la rééducation postopératoire.

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es

JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU

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