Différentes options techniques peuvent être
choisies lors d’une reconstruction du liga-
ment croisé postérieur.
La technique chirurgicale choisie doit :
- permettre de positionner correctement la
greffe sur le tiers postérieur de la surface
rétro spinale sans danger pour les vais-
seaux,
- être aisée reproductible et sûre en évitant
que l’intervention devienne une “aventure”,
- permettre de réduire et de contrôler la laxi-
té postérieure du genou en fixant solide-
ment la greffe et en assurant, par sa ten-
sion correcte, un bon contrôle de la laxité
postérieure du genou dans le temps.
De nombreux facteurs techniques, anato-
miques, biomécaniques interviennent donc
dans le succès de cette intervention réputée
“difficile et aux résultats décevants”.
Nous nous proposons d’approfondir, dans ce
travail, la partie technique de la reconstruc-
tion ligamentaire :
- dans un premier temps, nous expliquerons
et nous justifierons nos choix techniques,
- dans un second temps, nous détaillerons
précisément les détails qui permettent de
mieux maîtriser cette technique chirurgi-
cale que nous avons souhaité développer.
Notre propos, par volonté de simplification,
concerne la reconstruction du LCP “mono
faisceau” utilisée lorsque la rupture du LCP
est “isolée”.
CHOIX TECHNIQUES
Voie d’abord et positionnement du
patient
Après avoir été utilisateur d’une technique
Inlay par double abord nous avons fait le
choix d’une technique arthroscopique “tout
en avant” car :
- elle permet la reconstruction du LCP sans
changement de position (diminue le risque
de faute d’asepsie et la durée opératoire),
- elle est peu invasive,
- elle permet dans l’étude SFA 2004 [1] d’ob-
tenir :
. un meilleur contrôle de la laxité posté-
rieure que les techniques 1 ou 2 voies “à
ciel ouvert” (5,1 mm/9,4 mm p = 0,003),
. une meilleure flexion du genou
(126°/116°).
Nous avons souhaité qu’à tout moment, un
double contrôle arthroscopique et radiogra-
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DÉTAILS TECHNIQUES POUR
UNE RECONSTRUCTION ARTHROSCOPIQUE
DU LCP MIEUX MAÎTRISÉE
R. BADET