Elle est complétée à la lame de Lambotte en
particulier sur la corticale antérieure où l’on
risque, en utilisant la scie, de sectionner le
tendon rotulien.
Il est impératif de conserver une charnière
externe pendant tout le temps de l’ostéoto-
mie. Cette charnière est fragilisée par des
perforations en timbre-poste avec une mèche
de 3,2 mm.
Une lame de Lambotte [d’épaisseur 2 mm
correspondant grossièrement à 2° de correc-
tion] est introduite dans le trait. Puis une
seconde lame est introduite sous la première
afin de réaliser une ouverture progressive du
foyer d’ostéotomie. En fonction de la correc-
tion désirée x lames seront superposées entre
les 2 premières (fig. 17).
Il faut mettre en premier deux lames que l’on
enfonce jusqu’à la corticale opposée, puis une
troisième lame si nécessaire, située entre les
2 précédentes que l’on enfonce progressive-
ment. En effet, plus on enfonce la lame, plus
le degré de correction est important. Il ne
faut pas trop enfoncer le troisième ostéotome
pour ne pas fracturer la corticale externe.
Si l’ouverture est insuffisante, il faut conti-
nuer à fragiliser les ponts osseux restant avec
des ostéotomes supplémentaires, en avant et
en arrière, jusqu’à l’obtention de l’ouverture
souhaitée.
L’ouverture est, si l’on n’y prend pas garde,
toujours plus importante en arrière qu’en
avant.
La vérification peropératoire du degré de
correction est systématique. On utilise une
longue barre radio opaque que l’on place au
milieu de la cheville et au milieu du centre de
la tête du fémur.
COMMENT JE FAIS UNE OSTÉOTOMIE TIBIALE DE VALGISATION ?
233
Fig. 15
Fig. 16
Fig. 17