Nous allons acquérir, grâce à un palpeur sur-
monté d’un capteur passif, des points sur la
face antérieure de la rotule. Puis nous allons
trouver le centre de la hanche en réalisant des
mouvements de rotation de l’articulation.
Nous déterminons ensuite la position de la
cheville par des mouvements de flexion
extension, de même au niveau du genou et
nous terminons par la palpation de points sur
le condyle médial, le condyle latéral et enfin
le plateau tibial médial. Toutes ces acquisi-
tions sont suivies sur l’écran de l’ordinateur.
Une fois ce temps réalisé nous obtenons l’axe
du membre inférieur avec la déformation
dans le plan frontal et dans le plan sagittal.
Dans cette situation, nous avons une estima-
tion de l’axe sans aucun appui (fig. 1), il est
donc souhaitable de tester d’une part en
varus forcé pour connaître la valeur de la
contrainte maximale et d’autre part en val-
gus forcé pour connaître les possibilités de
réduction de la déformation. Toutes ces
valeurs seront affichées et enregistrées sur
l’écran. Nous pouvons d’autre part contrôler
à tout moment la valeur de la flexion du
genou et donc du flexum. L’ordinateur va à
ce moment nous donner la position idéale
que doit avoir l’axe de charge sur le compar-
timent latéral en fonction des données mor-
phométriques.
Temps opératoire
La réalisation de l’ostéotomie est tout à fait
classique. Nous utilisons depuis de nom-
breuses années le système Otis. Ce système
est développé par la société SBM, il présente
l’avantage d’avoir une plaque de petite taille,
avec 4 vis de 6,5 mm de diamètre qui sont
verrouillés dans la plaque, assurant un véri-
table fixateur interne rigide. Ce système
comprend aussi un substitut osseux en phos-
phate tricalcique. Il s’agit d’une céramique
poreuse réalisant un coin dont les valeurs
varient de 6° à 17°.
La réalisation de l’ostéotomie se fait en utili-
sant un système de coupe sur broches, mises
en place en visant l’espace latéral situé entre
le plateau tibial latéral et la tête du péroné.
La coupe est faite sous les broches, et l’os-
téotomie est complétée en avant et en dehors
par des ostéotomes d’épaisseur croissante
jusqu’à obtenir une classe externe. Les
broches sont laissées en place pour éviter
une fracture du plateau tibial lors des
contraintes en valgus.
Nous utilisons des coins métalliques, pour
choisir le coin de Biosorb définitif.
Nous revenons alors à la navigation.
L’ordinateur nous donne une cartographie
(fig. 2), avec la correction en valgus obtenue,
le flexum, et la position de l’axe mécanique
du membre inférieur. A ce moment-là, nous
devons mettre une contrainte en varus pour
simuler la charge. Nous pouvons modifier la
correction en utilisant des coins de taille dif-
férente mais aussi en modifiant la position
du coin pour diminuer un flexum.
L’ordinateur nous donne aussi l’allongement
généré par l’ostéotomie d’ouverture.
Une fois le choix définitif du coin de
Biosorb fait et la plaque posée, nous enre-
gistrons définitivement l’axe postopératoire
avec la contrainte en varus simulant la
charge en appui.
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es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
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Fig. 1 : Axe de charge préopératoire