se réputation d’augmenter la pente tibiale
[7], ce qui est fort préjudiciable pour la ciné-
matique du genou et en particulier sa stabili-
té antéro-postérieure. Pour éviter cette aug-
mentation de la pente, nous devons ouvrir
moins en avant qu’en arrière. La navigation
nous permet ainsi en temps réel de changer
la position du coin d’essai et de voir les
modifications induites sur le flexum. D’après
l’étude de Song
et al.
, il est important de
maintenir une ouverture antérieure à seule-
ment 67 % de l’ouverture postérieure. Pour
Noyes, la valeur doit être proche de 50 % [8].
La navigation nous apporte une précision
supérieure dans le plan sagittal par rapport
aux méthodes conventionnelles. Cette préci-
sion a déjà été démontrée par de nombreux
auteurs [9].
Elle nous permet aussi de combiner avec une
grande précision une ostéotomie tibiale
d’ouverture et une ostéotomie fémorale de
fermeture externe (fig. 4). En effet, comme
nous l’a démontré D. Saragaglia, il existe des
cas où la déformation en varus est très
importante, supérieure à 12° et la correction
va induire un interligne oblique supérieur à
5°. Cette situation est donc difficile pour
l’équilibrage ligamentaire d’une prothèse
totale du genou secondaire. La navigation
nous permet de corriger au mieux dans le
fémur et dans le tibia pour garder un inter-
ligne horizontal, et évite aussi d’augmenter
la pente tibiale. Dans cette étude nous
n’avons pas comparé les résultats de l’ostéo-
tomie naviguée à l’ostéotomie réalisée de
manière conventionnelle, ceci a été réalisé
par Maurer [10] qui a fait une étude entre
2003 et 2006 sur 67 ostéotomies, dont
44 ostéotomies naviguées contre 23 ostéoto-
mies traditionnelles, il a montré une préci-
sion supérieure avec la navigation et ceci de
manière statistiquement significative.
La navigation ne nous permet pas, à l’heure
actuelle, de naviguer le trait d’ostéotomie. Il
est incontestable que la position du trait
dans le plan frontal et dans le plan sagittal a
une influence sur le résultat définitif.
L’utilisation de l’amplificateur de brillance
est alors utile pour certains opérateurs, et
dans les cas difficiles pour être certain de la
bonne position. L’évolution vers la naviga-
tion du trait d’ostéotomie sera l’étape sup-
plémentaire qui permettra de se passer défi-
nitivement de l’amplificateur de brillance.
Dans notre expérience nous ne faisons appel
à lui que dans les cas complexes.
CONCLUSION
Après avoir utilisé la navigation dans la chi-
rurgie de la hanche, du ligament croisé anté-
rieur, et réalisé plusieurs études sur ces
PLACE DE LA NAVIGATION DANS LES OSTÉOTOMIES TIBIALES
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Fig. 4 : Ostéotomie à deux étages