Hauteur patellaire
L’indice de Caton moyen au recul était de
0,93 (extrêmes : 0,64 - 1,47). 30 genoux
avaient un indice inférieur à 1,2 soit 96,8 %
des genoux.
Défilés fémoro-patellaires à 30° de
flexion
15 genoux présentaient une arthrose fémoro-
patellaire (48,4 %). Dans 12,9 %, il s’agissait
d’une arthrose externe. Dans 19,4 %, il s’agis-
sait d’une arthrose interne et 16,1 % d’ar-
throse globale. Nous n’avons pas retrouvé de
corrélation entre l’existence d’une arthrose
au recul et le score fonctionnel au recul, ni
entre l’existence d’une arthrose au recul et
l’intensité de la douleur au recul.
Radiographies de face
90,3 % des genoux ne présentaient pas d’ano-
malie radiographique sur les clichés de face.
Complications
Ablation du matériel
10 patients ont été opérés en raison de vis de
synthèse de la trochléoplastie saillantes.
Dans 6 cas, il s’agissait de vis petit fragment.
Cette complication n’influençait ni le score
fonctionnel final, ni l’importance des dou-
leurs au recul, ni la stabilité finale.
Complications postopératoires
9 patients ont présenté une raideur postopé-
ratoire. 8 ont bénéficié d’une arthrolyse
arthroscopique et 1 d’une simple mobilisa-
tion sous anesthésie générale. Un patient a
présenté une nécrose de la berge externe. Un
patient a présenté une fracture du tibia non
déplacée.
DISCUSSION
Résultats fonctionnels
Résultats sur l’instabilité
La trochléoplastie a permis la restauration
d’un genou stable puisque nous ne déplorons
aucune récidive de luxation mécanique. Ce
résultat est à rapprocher des résultats des tro-
chléoplasties de Verdonk
et al.
[29], Schöttle
et
al.
[25]. En revanche, Diks
et al.
[8] rapportent
une récidive de luxation sur une série de
33 genoux traités selon la technique d’Elmslie.
De même, Nakagawa
et al.
[18] au recul de
161 mois font état de 13,3 % de luxations réci-
divantes sur 45 genoux traités selon la même
technique. Arnbjörnsson
et al.
[2] recensent
21 % de récurrence pour des genoux traités
par transposition tubérositaire et/ou des
gestes sur les parties molles. Nikku
et al.
[19]
rapportent 31 % de luxations après suture du
rétinaculum médial et/ou section de l’aileron
externe. Zeichen
et al.
[30] publient une luxa-
tion sur 36 cas.
Au vu de la littérature, la trochléoplastie nous
paraît la meilleure technique de stabilisation
de l’instabilité rotulienne objective. En effet,
nous pensons que la trochléoplastie permet
de corriger le facteur majeur de l’instabilité à
savoir la dysplasie trochléenne. Senavongse
[26] a démontré sur une étude cadavérique
que la dysplasie de trochlée réduit la stabilité
de la rotule de 70 % entre 0 et 30° de flexion.
Dans notre série, 30 % genoux n’avaient pas
été améliorés par une transposition de la
tubérosité tibiale ou section de l’aileron exter-
ne. Tous avaient présenté des récidives d’in-
stabilité objective.
Résultats sur les douleurs
Dans notre série, l’état du cartilage articulaire
en pré ou postopératoire n’a pas d’influence
sur les douleurs au recul. Si pour Reynaud
[24], l’existence d’une arthrose fémoro-patel-
laire préopératoire n’est pas un facteur pro-
TROCHLÉOPLASTIES DE CREUSEMENT DANS LE TRAITEMENT DE L’INSTABILITÉ FÉMORO-PATELLAIRE
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