représente 67 % de la surface et le PL 33 %.
Le repère pour le positionnement de l’AM est
la partie postérieure de la ligne de
Blumensaat faisant un angle avec la cortica-
le postérieure médiane de la métaphyse
fémorale et bien visible sur les radiographies
de profil. L’AM se situe distal et postérieur
par rapport à ce repère lorsque le genou est
en extension et inférieur et postérieur
lorsque le genou est fléchi à 90°. Les fibres
supéro-antérieures de l’AM sont au contact
de ce repère [10, 16, 19] et son centre en est
distant de 5 ou 6 mm [19]. Si nous nous réfé-
rons aux études sur l’isométrie du LCA [12]
qui notent que le point isométrique fémoral
se situe au niveau de la partie postérieure de
la ligne de Blumensaat et que cela corres-
pond aux fibres supérieures et antérieures,
ce positionnement est cohérent. Par rapport
à l’AM, le PL se situe distal et légèrement
postérieur lorsque le genou est en extension,
en avant et inférieur lorsque le genou est à
90° de flexion. Les fibres postérieures en
extension, inférieures en flexion sont
contigües avec le cartilage condylien soit
postérieur soit inférieur. C’est ce point qui
correspond en flexion au contact condylien
sur le tibia qui est le repère essentiel pour le
PL. L’axe déterminé par les centres des deux
faisceaux est variable et se situe par rapport
à la diaphyse fémorale entre 10° [16] et 30°
[18], le PL étant plus postérieur. La distance
entre les deux centres se situe en moyenne
aux environs de 12,5 mm [19]. Tous ces
chiffres correspondent à une moyenne mais
Siebold [16] a bien montré qu’il existait une
grande différence en fonction du sexe donc
de la taille quant aux surfaces d’insertion.
Ces différences doivent être prises en comp-
te au moment de la reconstruction.
Au niveau tibial, les surfaces d’insertion sont
aussi variables en fonction du sexe et de la
taille du genou [18], les tailles respectives de
l’AM et du PL étant identiques pour Harner
[9], différentes pour Siebolt avec un AM plus
étendu de 12 %. Les différentes études objec-
tivent un positionnement antérieur de l’AM
et postérieur du PL, ce fait déterminant le
nom du faisceau. Pour Zantop [19], le centre
de l’AM se situe 2,7 mm postérieur et 5,2 mm
médian par rapport au centre de l’insertion
antérieure du ménisque latéral, alors que le
centre du PL se situe 11,2 mm postérieur et
4,1 médian. Ce même auteur insiste sur le
fait qu’habituellement dans la reconstruction
mono faisceau la position tibiale utilisée cor-
respond plutôt au PL, le recul de l’issue du
tunnel tibial étant dicté par les risques de
cyclope postopératoire. Siebold [17] utilise
comme repère les résidus antérieurs et pos-
térieurs du LCA et les limites médianes et
latérales des plateaux tibiaux ce qui détermi-
ne un rectangle. Le centre de L’AM se situe à
3 mm du plateau médian et 5 mm en arrière
de la partie antérieure du résidu du LCA, le
centre du PL se situe à 3 mm du plateau tibial
latéral et 6 mm en arrière de cette même par-
tie antérieure. Il insiste également sur le repè-
re additionnel que représente la corne posté-
rieure du ménisque latéral qui est contigu par
rapport au bord postérieur du PL.
CHIRURGIE
RECONSTRUCTIVE
Les études biomécaniques ont démontré l’in-
térêt de la reconstruction par double fais-
ceaux, l’anatomie est mieux connue, et la pro-
blématique actuelle est de restituer chirurgi-
calement le mieux possible cette anatomie.
Dans notre expérience, le forage des tunnels
doit être réalisé de dehors en dedans [4, 5] ce
qui représente la seule façon d’être anato-
mique très postérieur sur le fémur avec un
orifice articulaire non ovoïde et un tunnel
condylien totalement osseux et non mixte
osseux et fibreux.
Pour reconstituer l’AM au niveau du fémur, il
existe 2 repères qui sont d’une part le bord
postérieur de la ligne de Blumensaat à sa
jonction avec la corticale métaphysaire pos-
térieure médiane, d’autre part la partie pos-
térieure, supérieure par rapport au cartilage
articulaire, du condyle externe. C’est cette
LES FAISCEAUX DU LIGAMENT CROISÉ ANTÉRIEUR
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