INTRODUCTION
Toutes les ruptures du ligament croisé anté-
rieur ne sont pas identiques. Déjà le méca-
nisme de la rupture est foncièrement diffé-
rent en fonction du type de sport, de la vio-
lence du traumatisme et probablement de la
morphologie du sujet et du ligament croisé
antérieur. Le ligament croisé antérieur étant
constitué dans plus de 60 % des cas de deux
faisceaux ; un faisceau antéro-médial et un
faisceau postéro-latéral, nommé ainsi en
fonction de leur insertion tibiale. Cette des-
cription ayant été faite par Weber en 1836
[1], depuis, de nombreuses études [2] ont
confirmé cette anatomie. Il est alors possible
que le traumatisme n’aboutisse qu’à une rup-
ture que d’un seul des deux faisceaux [3].
Lors du Symposium de la Société Française
d’Arthroscopie en 2007 [4], nous nous
sommes particulièrement intéressés aux dif-
férents aspects du LCA lors de l’intervention
chirurgicale et nous avons regardé les corré-
lations avec les données radiographiques et
les données de l’examen clinique. Nous
avons décidé David Dejour et moi-même de
poursuivre cette étude en profitant de l’expé-
rience et du travail du Symposium.
MATÉRIEL ET MÉTHODE
Il s’agit d’une étude prospective.
Nous avons une série continue de
300 patients venant de deux centres diffé-
rents (Lyon et Grenoble). Nous avons utilisé
la même méthodologie.
Tous les patients étaient indemnes de chirur-
gie antérieure.
Examen clinique
Tous les patients ont été examinés au bloc
opératoire sous anesthésie, au moment de
l’intervention chirurgicale. Nous avons réali-
sé le test de Lachman et nous avons donné
deux qualificatifs ; mou et arrêt dur retardé.
De même, nous avons effectué le test du res-
saut et nous avons donné quatre qualifica-
tifs ; absent, ébauche ou ressaut bâtard, res-
saut franc et ressaut explosif. Un examen
comparatif avec le côté opposé a été réalisé.
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ANALYSES CLINIQUE, RADIOLOGIQUE ET
ARTHROSCOPIQUE DE LA RUPTURE DU LCA
J-CL. PANISSET, D. DEJOUR, J. BARTH