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“instabilité”. Même si, dans notre série, il

n’existe qu’un cas de rotule haute postopéra-

toire, cette anomalie de positionnement n’est

pas responsable de récidive de luxation.

Dans notre série, il n’existe pas plus d’ar-

throse fémoro-patellaire au recul que dans

des séries avec des reculs similaires portant

sur d’autres techniques de stabilisation.

Marcacci

et al.

[16] rapportent 68 % d’ar-

throse à 30 ans de recul moyen. Nakagawa

et

al.

[18] font état de 69 % d’arthrose au recul

de 161 mois. Hampson

et al.

[12] signalent

70 % d’arthrose à 16 ans de recul moyen, de

même que Juliusson

et al.

[13] à 10 ans de

recul moyen. Pour Mäenpää

et al.

[14, 15],

les lésions dégénératives fémoro-patellaires

seraient liées à la course anormale de la rotu-

le. Par ailleurs, Nomura

et al.

[20] décrivent

96 % de lésions cartilagineuses après luxa-

tion patellaire. La trochléoplastie, comme les

autres techniques de stabilisation, n’empê-

cherait donc pas l’évolution vers l’arthrose

puisque les lésions cartilagineuses sont déjà

constituées.

Par ailleurs, il n’y a pas de corrélation

entre l’indice de satisfaction et l’existence

d’une arthrose postopératoire. De plus, il

n’existe pas de corrélation radio-clinique

puisque l’existence d’une arthrose fémoro-

patellaire n’influençait pas le résultat fonc-

tionnel au recul. Pache

et al.

[21] ne trou-

vent pas de rapport entre les lésions carti-

lagineuses et les résultats fonctionnels de

47 transpositions de la tubérosité tibiale

antérieure. Dans notre série, ni le résultat

sur la douleur, ni le résultat sur l’instabili-

té ne sont influencés par l’existence d’une

arthrose au recul.

Raideur et conflit avec le matériel

22,5 % des patients présentent une raideur à 6

semaines postopératoires. Verdonk

et al.

[29]

décrivent 27 % de raideur postopératoire

immédiate ayant nécessité une mobilisation

sous anesthésie générale ou une arthrolyse

arthroscopique. Donell

et al.

[9] rapportent

29 % de reprise pour arthrolyse secondaire.

Remy [22] retrouve un taux inférieur de 13 %

de même que Reynaud [24] avec 15 % de

mobilisation sous anesthésie et d’arthrolyse.

Les études décrivant les résultats des gestes

sur les parties molles ou les gestes de réaxa-

tion distaux ne font pas état de ce type de

complication. Nous pensons que l’exigence

première est d’obtenir un genou stable ainsi

qu’une amélioration des douleurs. Ce type de

complication postopératoire peut être réduit

grâce à une mobilisation postopératoire pré-

coce et à la prise en charge dans un centre de

rééducation spécialisé.

CONCLUSION

La restauration d’un rail trochléen rétentif

nous a permis d’obtenir la stabilité méca-

nique de l’articulation fémoro-patellaire

chez la totalité des patients présentant une

instabilité patellaire objective. D’autre part,

la chirurgie a permis d’améliorer la sympto-

matologie douloureuse chez la majorité des

patients et particulièrement en cas d’instabi-

lité potentielle par réduction de la zone de

conflit trochléenne et sus-trochléenne.

L’évolution arthrosique n’est pas plus impor-

tante que dans les autres techniques de sta-

bilisation décrites dans la littérature.

Le risque de raideur et de conflit avec le

matériel peut être réduit grâce à un protoco-

le de rééducation en centre spécialisé ainsi

que grâce à l’utilisation d’un matériel d’os-

téosynthèse peu encombrant.

La prise en charge des dysplasies tro-

chléennes s’est désormais codifiée grâce à

l’utilisation d’un protocole scanographique

comportant une reconstruction tridimen-

sionnelle de l’épiphyse fémorale distale. Ce

protocole permet une analyse fine de la mal-

formation osseuse et un geste de correction

adapté à celle-ci. Le rétablissement d’un

indice de Caton à 1 doit être associé en cas

de patella alta associée.

TROCHLÉOPLASTIES DE CREUSEMENT DANS LE TRAITEMENT DE L’INSTABILITÉ FÉMORO-PATELLAIRE

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