nostic de mauvais résultat, ce facteur l’est
pour Remy [22]. Guilbert [10] rapporte l’exis-
tence de lésions cartilagineuses comme fac-
teur influençant la douleur. Inversement,
Pache
et al.
[21] ne rapportent pas de corréla-
tion entre la gravité des lésions cartilagi-
neuses mises en évidence sous arthroscopie et
l’importance des douleurs alléguées. Nous
pensons que ce ne serait pas la gravité de ces
lésions qui influence les douleurs mais la per-
sistance du conflit entre une zone présentant
des lésions cartilagineuses et la protrusion de
la trochlée et de la sus-trochlée.
Au recul, le taux de genoux présentant des
douleurs modérées ou importantes est de
28,5 % ; Servien [27] rapporte 37,6 % de dou-
leurs climatiques ou d’inconfort. En
revanche, Nakagawa
et al.
[18] décrivent
51 % de genoux douloureux.
Nous avons mis en évidence une améliora-
tion significative de la symptomatologie dou-
loureuse en postopératoire. La trochléoplas-
tie semblerait agir sur les douleurs par
réduction de la protrusion antérieure du
massif trochléen. Comme le suggèrent
Dejour [5, 7] et Guilbert [10], l’effet “anti-
Maquet” de cette protrusion trochléenne est
source de douleurs par augmentation des
contraintes fémoro-patellaires.
La trochléoplastie nous a permis de restau-
rer une saillie en deçà du seuil pathologique
de 5 mm. L’amélioration des douleurs nous
paraît liée à la disparition de la zone de
conflit initiale.
Résultats sur l’indice de satisfaction
et sur le score fonctionnel
Nous retrouvons 94,2 % des patients satis-
faits et très satisfaits alors que le taux de
bons et très bons résultats n’est que de
51,4 %. Verdonk
et al.
[29] décrivent des
résultats similaires avec 10 bons résultats
subjectifs sur une série de 13 patients alors
qu’ils font état de 7 mauvais résultats cli-
niques ; de même, Reynaud [24] rapportent
77,5 % de résultats subjectifs satisfaisants et
très satisfaisants malgré 67,5 % de bons et
très bons résultats objectifs. Ceci semble lié à
l’amélioration du score fonctionnel plus
qu’au score en lui-même. Nos résultats sur
l’indice de satisfaction étaient similaires à
ceux de Servien
et al.
[27] sur 110 genoux
traités par transposition de la tubérosité
tibiale antérieure qui publient 94,5 % de
patients satisfaits et très satisfaits au recul
moyen de 5 ans. Zeichen
et al.
[30] font état
de 90 % de bons ou très bons résultats sub-
jectifs pour 36 genoux traités selon la tech-
nique d’Insall au recul moyen de 6,3 ans. Au
vu de l’indice de satisfaction, la trochléoplas-
tie nous semble donner des résultats simi-
laires que les autres techniques de traite-
ment de l’instabilité rotulienne.
Résultats radiographiques
L’existence d’un talus ostéo-cartilagineux qui
se traduit par la saillie osseuse radiogra-
phique est responsable d’un conflit avec le
pôle distal de la rotule dans les premiers
degrés de flexion. Pour Guilbert [11], la dou-
leur est influencée par l’importance de la
saillie, au point d’engagement, ainsi que par
la diminution de la profondeur de la tro-
chlée. La trochléoplastie nous a permis de
restaurer une saillie en deçà du seuil patho-
logique définit par Walch [5, 6].
L’existence d’une rotule haute est, selon Trillat
[28], un facteur majeur d’instabilité rotulien-
ne ; aussi l’obtention d’un indice de Caton égal
à 1 est nécessaire à une stabilité parfaite. C’est
la normalisation de cet indice qui sert à éva-
luer l’importance de l’abaissement. La réalisa-
tion d’un geste à la carte sur la tubérosité tibia-
le antérieure a permis le rétablissement d’une
hauteur rotulienne normale dans la majorité
des cas puisque seul 1 genou avait un indice de
Caton supérieur à 1,2. Cette patiente n’avait
pas bénéficié de geste d’abaissement.
Remy [22] et Guibert [10] rapportent que la
hauteur rotulienne n’influence pas le score
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JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
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