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INTRODUCTION

L’importante variabilité de dimensions et de

forme du fémur et du tibia au niveau du genou

est un fait bien établi. Beaucoup de fabricants

de prothèses totales du genou ont adapté leur

gamme d’implants à cette diversité en intro-

duisant des composants plus étroits, permet-

tant au chirurgien de reproduire plus facile-

ment l’anatomie initiale du genou et d’éviter

les surdimensionnements. L’influence du sur-

dimensionnement prothétique sur les douleurs

après PTG a été peu étudiée. Mahoney a

récemment montré qu’un débord prothétique

de plus de 3 mm au niveau de la pièce fémora-

le peut expliquer des douleurs résiduelles

après PTG.

Le but de cette étude était [1] d’analyser

l’incidence des débords prothétiques dans une

série continue de PTG [2], d’étudier

l’influence du surdimensionnement sur les

douleurs résiduelles et [3] de déterminer les

seuils de débords tolérables.

Notre hypothèse était que tout débord prothé-

tique par rapport aux contours osseux initiaux

est source de douleurs résiduelles après PTG.

PATIENTS ET MÉTHODE

L’étude porte sur 100 PTG consécutives réali-

sées par un seul auteur chez 100 patients entre

janvier 2008 et juin 2008, en utilisant la même

prothèse (N

OETOS

, postéro-stabilisée à plateau

fixe ; T

ORNIER

SA, M

ONTBONNOT

, France). Il

s’agit d’une étude rétrospective et tous les

patients ont signé un formulaire de consente-

ment. Les critères d’exclusion étaient : chirur-

gie bilatérale, âge >80 ans, atteinte polyarticu-

laire, antécédent chirurgical ou de fracture sur

le genou, flexum préopératoire supérieur à 5°

et réopération sur la prothèse de genou.

Toutes les prothèses ont été réalisées avec la

même technique : voie parapatellaire interne,

incision médiane, éversion rotulienne, coupe

tibiale première, coupe fémorale avec référen-

ce postérieure. Un guide centro-médullaire

était utilisé au niveau du tibia et du fémur et les

coupes étaient orthogonales afin d’obtenir un

axe à 180°. La rotation de la pièce fémorale

était déterminée pour chaque patient en fonc-

tion de l’angle condylien postérieur mesuré sur

le scanner préopératoire et la rotation tibiale

était alignée sur la tubérosité tibiale antérieure.

La taille des composants était déterminée en

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LE SURDIMENSIONNEMENT PROTHÉTIQUE

PEUT-IL ÊTRE SOURCE DE DOULEURS

RÉSIDUELLES DANS LES PTG ?

M. BONNIN, A. SCHMIDT, Y. CARRILLON, T. AÏT SI SELMI,

J.-P. HAGER, B. QUELARD