

fonction de l’instrumentation, afin d’éviter
toute encoche de la corticale fémorale anté-
rieure. La rotule était resurfacée systématique-
ment, en veillant à reproduire exactement
l’épaisseur rotulienne préopératoire. Toutes les
pièces étaient cimentées (CMW3, D
E
P
UY
,
W
ARSAW
, IN).
Pour tous les patients un CT-scan était réalisé
en préopératoire, dans le cadre de notre bilan
systématique, afin d’aligner la pièce fémorale
sur l’axe transépicondylien. Tous les scanners
étaient réalisés selon un protocole identique à
l’aide d’un scanner multibarrette 64-slice
(S
IEMENS
® Sensation, Munich, Germany). Les
patients étaient allongés en décubitus dorsal
avec les genoux en extension complète et les
membres inférieurs en rotation neutres. La
hanche était analysée depuis l’épine iliaque
antéro-inférieure jusqu’au petit trochanter et le
genou depuis 5 cm au-dessus du bord supé-
rieur de la rotule jusqu’à la partie basse de la
tubérosité tibiale antérieure. Les coupes
étaient étudiées à l’aide du logiciel O
SIRI
X
dédié à l’analyse d’images DICOM (open-
source software;
http://www.osirix-vie-
wer.com/). Le bilan préopératoire comportait
également une radiographie de face et de pro-
fil du genou en appui monopodal, une vue
aérienne des rotules et une goniométrie de face
en appui bipodal.
Pour chaque patient, cinq dimensions étaient
mesurées sur le fémur et trois sur le tibia
(fig. 1). Les mesures étaient réalisées par un
observateur indépendant (AS). Chacune de ces
dimensions, était comparée à la dimension cor-
respondante du composant prothétique implan-
té et la différence était calculée positive en cas
de surdimensionnement prothétique et négative
en cas de sous-dimensionnement prothétique.
En préopératoire, chaque patient devait rem-
plir, à son domicile, un auto-questionnaire
d’évaluation fonctionnelle KOOS dans sa ver-
sion Française validée
(http://www.koos.nu/).
14
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
196
Fig. 1 : Au niveau du fémur, la coupe de réfé-
rence (A) correspondait au niveau de la
coupe fémorale distale réalisée avec
l’ancillaire de la prothèse, c’est-à-dire à
10 mm du condyle le plus distal. La distance
“3” était mesurée 10 mm en avant de la ligne
bicondylienne postérieure, la distance “2”
25 mm en avant de cette ligne et la distance
“1” à la distance, variable selon la taille uti-
lisée, à laquelle la dimension médiolatérale
commençait à diminuer. Les dimensions
antéro-postérieures médiales (APF-Med) et
latérales (APF-Lat) étaient mesurées sur la
coupe passant par les épicondyles (B). Au
niveau tibial (C), la coupe de référence était
située 9 mm sous la première coupe où
apparaissait le fond de la glène tibiale saine.
La dimension médio-latérale maximale était
mesurée (MLT) et la dimension antéro-pos-
térieure, passant par le milieu du plateau
médial (APT-M) et latéral (APT-L).
Toutes ces dimensions étaient comparées
aux dimensions équivalentes au niveau de
la prothèse implantée. La différence pré/
postopératoire était négative en cas de sous
dimensionnement prothétique et positive en
cas de surdimensionnement prothétique.