Population
L’étude porte sur ces 8 PUC mises en place
chez 8 patients : 3 femmes (37,5 %) et
5 hommes (62,5 %). Quatre patients avaient
une activité avec des contraintes physiques
importantes (port de charge lourde, station
débout prolongée). Quatre avaient une activité
sédentaire. Il s’agissait de 4 genoux droits et
4 genoux gauches. Les caractéristiques de la
population sont rapportées dans le tableau 1.
L’âge moyen au moment de l’intervention était
de 41 ans (25-56 ans). Il s’agissait de 8 PUC
latérales. Sur le plan étiologique, 7 des frac-
tures du plateau tibial externe avaient été
ostéosynthésées (vis et plaque avec autogreffe
pour 3 patients, vis et plaque avec subsitut
osseux pour 2 patients, vissage isolé pour
2 patients) et une traitée orthopédiquement. Le
délai entre la fracture et la mis en place de la
PUC était de 4 années (de 1 à 11 ans).
Le score moyen IKS (International Knee
Society) genou [3] préopératoire était de 38
(24-60 points), avec une mobilité moyenne de
130,5° (85-150) et un flexum moyen de 1,5°
(0-5°). Le score fonction IKS moyen était de
56 points (0-80 points).
Sur le plan radiologique, l’angle femorotibial
mécanique moyen avant l’intervention était de
191° (185-194°).
Critères d’inclusion
Les critères d’inclusion avaient été établis dès
1987 et avaient été rapportés en 1991 lors des
7
e
Journées lyonnaises du genou. Le premier
critère était l’atteinte articulaire : une arthrose
fémorotibiale unicompartimentale isolée com-
portant un pincement fémorotibial presque
complet ou complet était une bonne indication.
Nous tenions compte de la réductibilité jugée
sur un cliché de réduction (varus ou valgus
forcé) et de l’importance de la déformation pré-
opératoire dans le plan frontal : la limite était
fixée à un angle fémorotibial de 194° pour les
PUC latérales (soit un valgus global inférieur à
14°). L’intégrité du ligament croisé antérieur
était nécessaire et évaluée cliniquement ainsi
que sur des radios de face et de profil en appui
monopodal : ainsi une translation antérieure de
plus de 10 mm, une cupule postérieure ou un
aspect crochu des épines tibiales antérieures,
témoins d’une atteinte du LCA, contre-indi-
quaient la mise en place d’une PUC. Enfin la
mobilité préopératoire devait être normale ou
presque normale, avec un flexum inférieur à
10◦ et une flexion supérieure à 90°. Le poids
considéré de façon isolée n’était pas une
contre-indication absolue mais nous souhai-
tions éviter de réaliser une PUC chez des
patients de plus de 80 kg. Les seules contre-
indications absolues étaient les arthroses bi- ou
tricompartimentales ou les atteintes ligamen-
taires associées (laxité antérieure chronique,
atteinte du ligament collatéral médial).
14
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
26
AGE SEX
BMI
SCHATZKER TIME OF
TIME OF
TYPE
FRACTURE
UKA
CAS 1
40
M 26.92
Type 3
2005
2007
CAS 2
31
M 29.94
Type 3
2000
2002
CAS 3
48
M 23.95
Type 6
1999
2002
CAS 4
59
F
23.28
Type 1
1998
1999
CAS 5
55
F
26.66
Type 1
1988
2002
CAS 6
33
F
20.07
Type 3
2001
2002
CAS 7
34
M 25.1
Type 3
2008
2009
CAS 8
39
M 25.2
Type 3
1989
2009
Tableau 1