

porté par Saenz [9]. Nous ne rapportons aucun
cas de descellement ou de fracture du plateau
externe dans notre série. Sans doute
l’utilisation du pitonnage avec une ou 2 vis en
cas de besoin pour renforcer l’os tibial sous le
polyéthylène cimenté permet d’obtenir des
qualités mécaniques suffisantes, malgré
l’antécédent de fracture.
On retrouve 3 séries publiées d’unis externes
comportant des prothèses unicompartimen-
tales externes pour séquelle de fracture du pla-
teau tibial.
Ashraf [2] rapportait seulement 3 Unis externes
post-traumatiques, qui représentaient une très
faible proportion de ses indications (3,6 % des
83 Unis externes étudiées). Argenson [1] rap-
portait 12 cas (30 % de leurs indications d’unis
externes), mais sans étudier spécifiquement les
résultats de cette catégorie de PUC. A notre
connaissance, seul Sah [10] a étudié spécifi-
quement les résultats des PUC externes dans
cette indication (avec 5 ans de recul moyen). Il
rapportait 10 cas post traumatiques dans sa
série de 49 unis externes mises en place par
voie d’abord antéro-interne. Il comparait ses
résultats à ceux des unis externes réalisées pour
des indications “conventionnelles”. Il retrou-
vait une épaisseur de polyéthylène supérieure
de 2 mm pour le groupe post-traumatique (afin
de compenser l’enfoncement du plateau exter-
ne du à la fracture initiale). Nous avons préféré
dans notre série utiliser des vis de pitonnage
pour renforcer la qualité de l’os tibial sous
l’implant tibial, et conserver une hauteur de
polyéthylène identique à celle utilisée pour une
arthrose essentielle. Sah rapportait également
des résultats fonctionnels et objectifs (IKS
fonction et IKS genou) moins bon dans ce
contexte post-traumatique (en comparant à sa
série de 38 PUC externes pour arthrose essen-
tielle) avec 50 % de leurs patients qui restaient
insatisfaits. Dans notre série, les résultats fonc-
tionnels étaient également inférieurs à ceux que
nous avions rapportés à long terme pour les
Unis externes pour arthrose essentielle, mais la
proportion de patients insatisfaits reste plus
faible (1/8) par rapport à la série de Sah [10].
L’originalité de notre série, en plus de l’aspect
post traumatique de l’arthrose, est l’âge jeune
de nos patients et le caractère marqué de
l’enfoncement séquellaire du plateau tibial
externe pour certains genoux, qui nous a amené
à renforcer la fixation par des vis ou même par-
fois en laissant le matériel d’ostéosynthèse en
place. Cela nous a permis, avec un recul moyen
de 5 ans, d’obtenir des résultats intéressants
dans ces situations “extrêmes”.
14
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
30
Fig. 1 :
a-a’ : Séquelle de fracture du plateau tibial externe chez un homme de 31 ans, avec enfon-
cement (cas n° 2).
b : Résultat radiologique à 8 ans et demi d’une PUC externe avec 2 vis de pitonnage.
a
a’
b