MAITRISE ORTHOPEDIQUE
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Figure 5 : Arthrotomie antéro-interne dans le tendon
quadricipital.
Figure 6 : Prélèvement du tendon quadricipital.
Figure 7 : Préparation du tunnel fémoral sous contrôle scopique.
Figure 8 : Passage du transplant quadricipital.
Figure 9 : Fixation à 30° de flexion.
Figure 10 : Fermeture de l’arthrotomie.
T
echnique de
reconstruction
du
MPFL
(F
ig
5
à
10)
Nous préférons reconstruire
le MPFL en utilisant une ban-
delette de tendon quadricipital
laissée pédiculé au pôle supé-
rieur de la rotule. En effet,
elle parait avoir une morbidité
rotulienne plus faible en évi-
tant le forage de tunnels ou
l’impaction d’ancre dans un os
pouvant être fragilisé par mise
en place d’un bouton rotulien
scellé dans 3 plots.
Nous prélevons une bande-
lette de 1cm de large, 10 cm
de long et 5mm d’épaisseur
aux dépends du 1/3 médian
du tendon quadricipital, sans
rupture de sa continuité. L’ex-
trémité distale est laissée pédi-
culée à la rotule. L’extrémité
libre du transplant est faufilée
sur 25 mm.
L’ancrage fémoral réalisé de
manière identique à un MPFL
sur genou natif : un tunnel
borgne est foré au point d’iso-
métrie
[20]
en dessous du tuber-
cule du 3ème adducteur, soit
par le même abord soit par une
contre-incision de quelques
millimètres en regard.
On
réalise
un
passage
extra-capsulaire
pour
le
transplant. On règle enfin la
tension du transplant à 30° de
flexion. Il faut que la rotule
soit centrée, mobilisable mais
non luxable. Il faut veiller à
ne pas trop serrer la rotule en
interne. Un mouvement latéral
de 7 à 9 mm est souhaitable. Le
transplant est alors fixé par une
vis d’interférence résorbable.
Les suites opératoires sont
assez classiques pour une
reconstruction du MPFL :
appui immédiat sous cou-
vert de cannes, attelle articu-
lée quelques premiers jours
jusqu’au réveil quadricipital.
Nous ne donnons pas de limita-
tion de flexion, et préconisons
une kinésithérapie douce. A
mettre évidemment au second
plan en cas de gestes associés,
notamment sur la TTA.
D
iscussion
Nos indications de reconstruc-
tions du MPFL sont sélectives
et restreintes aux rotules ins-
tables, excentrées ou bascu-
lées, sur des implants correcte-
ment positionnés d’emblés ou
au cours d’une révision pour
malposition (figure 11).
La littérature à ce sujet est assez
pauvre, mais les résultats sont
relativement bons. Outre le
premier cas décrit par Asada
[13]
qui ne retrouvait pas de nou-
vel épisode de luxation à 2 ans,
Gotto et al.
[21]
a aussi décrit
un cas chez une patiente de
78 ans, ayant rompu la suture
de l’arthrotomie médiale, qui
présentait une luxation per-
manente de la rotule. Le suivi
d’une année n’a pas mis en
évidence d’instabilité fémoro-
patellaire.
Figure 11 : Utilisation du MPFL pour bascule rotulienne sur lachage de la voie d'abord
internee.
MISE AU POINT