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MAITRISE ORTHOPEDIQUE
Tableau 1 : Indications de la reconstruction du MPLF sur PTG.
Figure 1 : Luxation permanente. Cause : rotation interne 8°.
Figure 2 : Rotation fémorale 4°, genou controlatéral 12°.
Figure 3 : Conflit externe sur bascule rotulienne. Epaisseur rotulienne préopératoire = 20 mm.
Figure 4 : Résultat post-opératoire (resurfaçage secondaire + MPFL + SAE). Epais-
seur rotulienne post-opératoire = 12 mm.
le voie d’abord para-patellaire
médiale utilisée dans la plupart
des PTG. Cette section désta-
bilise encore plus la balance
rotulienne en cas de valgus
préopératoire, les structures
médiales étant sous tension.
La reconstruction du MPFL
dans les cas d’instabilité fémo-
ro-patellaire sur PTG a été
décrite pour la première fois
en 2008 par Asada et al. dans
un cas de luxation permanente
de rotule d’origine traumatique
et a montré un très bon résul-
tat
[13]
.
Dans notre pratique, la recons-
truction du MPFL est parfois
utilisée seule, et très souvent
en association avec d’autres
gestes, en fonction de l’indi-
cation. En effet, il se dégage
deux grands cadres nosolo-
giques d’utilisation du MPFL
sur PTG :
1) L’instabilité
rotulienne objective
avec luxation rotulienne
Il s’agit des patients dont la
rotule est totalement, ou par-
tiellement, luxée latéralement
(Fig. 1). Cela s’inscrit dans
un trouble de rotation des
implants (Fig. 2) ou de l’aligne-
ment du membre. Une révision
des implants est alors souhai-
table, même dans le cas d’em-
base tibiale à plateau rotatoire,
n’améliorant pas la course
rotulienne
[14]
. L’arsenal théra-
peutique à disposition pour
des prothèses correctement
alignées ou en cas de persis-
tance de l’instabilité en pero-
pératoire repose sur plusieurs
techniques, utilisées seules ou
conjointement, ayant pour but
le réalignement fémoro-patel-
laire :
• en proximal, par la section
de l’aileron externe associée
ou non à une plastie du vaste
interne
[15]
, ou par la libération
plus ou moins étendue des
adhérences sous quadricipi-
tales,
• en distal, par médialisation
de la TTA
[16]
,
• en médial, par reconstruc-
tion du ligament fémoro-
patellaire médial (MPFL).
2) La bascule rotulienne
symptomatique
La bascule rotulienne, ou tilt,
est relativement fréquente dans
les études descriptives
[17]
. Cela
peut être la source d’un conflit
douloureux entre la facette
latérale rotulienne et l’implant
fémoral
[18]
pouvant trouver
son origine dans une prépara-
tion rotulienne erronée (Fig. 3
et 4) ou une déhiscence de la
voie d’abord para-patellaire au
niveau de l’aileron interne
[19]
.
Dans ce cas bien précis de
conflit fémoro-patellaire dou-
loureux sur rotule basculée
ou excentrée, la reconstruc-
tion seule du MPFL peut per-
mettre de recentrer la rotule
de manière efficace. Elle est
parfois associée à une patellec-
tomie verticale externe (PVE)
afin d’éliminer le conflit, et/
ou une section de l’aileron
externe pour aider au recen-
trage.
Enfin, une instabilité fémo-
ro-patellaire sur PTG avec
rotule native nous poussera
à considérer un resurfaçage
secondaire. La persistance
d’une instabilité rotulienne
peropératoire fera réaliser
les gestes associées déjà
cités.
Nos indications sont résumées
dans le Tableau 1.
MISE AU POINT