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MAITRISE ORTHOPEDIQUE

Figure 2 : Protocole de mesure peropératoire des différents encombrements fémoraux

(remerciements Guy DERHI).

Figure 3 : Comparaison des données anatomiques (remerciements Guy DERHI).

Figure 4 : Comparaison des encombrements AP et ML des différentes tailles de compo-

sants fémoraux prothétiques.

ristiques de l’implant à l’option

dite « de conservation ».

De la même façon, les spéci-

ficités de conception liées à

de potentielles indications de

révision, telles que la recherche

éventuelle des ancrages dia-

physaires longs, la possibilité

ou non d’adjoindre des cales

de comblement, l’étendue des

hauteurs de surface articu-

laire,…sont autant de para-

mètres qu’il faut anticiper en

conception, en gardant tou-

tefois à l’esprit que chacune

des indications revendiquées

devra être mesurée et évaluée

en terme de performance lors

de la mise sur le marché du

produit. L’extension vers dif-

férentes indications qu’elle

s’accompagne ou non de

modification ou d’adaptation

des composants de la gamme

devant toujours conduire à

une redéfinition du dossier de

marquage CE en collaboration

avec l’organisme notifié parte-

naire du fabricant.

2)

Encombrement

fémoral

Antéro-postérieur

et Médio-Latéral

Quelques compagnies ont

cherché à justifier et à mettre

sur le marché des évolutions de

gammes dites « gender » sup-

posées capables d’améliorer

les résultats des PTG chez les

femmes initialement

(4)

. Cela

consiste à diminuer le rap-

port des dimensions antéro-

postérieures (AP) et médio-la-

térales (ML) du composant

fémoral (dit « narrow »)

(5)

,

en amincissant le bouclier

trochléen et parfois même en

latéralisant le sillon trochléen

(6)

.

Cette option est par définition

une adaptation d’un design ini-

tial mais méritait d’être éclair-

cie d’un point de vue anato-

mique avant de conclure à la

nécessité de disposer d’une

gamme de genou « narrow »

permettant d’avoir une gamme

de taille d’implant adaptée à

tous les patients indépendam-

ment du seul critère de sexe.

Une méta-analyse incluant

6 études randomisées n’a pas

permis de mettre en évidence

de bénéfice clinique en faveur

des prothèses de genou « gen-

der » par rapport aux prothèses

standard « unisexe »

(7)

. Ceci

nous a conduit à préférer la

définition d’une gamme élargie

de tailles répondant à toutes

les morphologies et indications

chirurgicales.

Le calcul du rapport AP/ML

mesuré sur une série peropéra-

toire de 200 patients rapporté

par Chin

(5)

démontre une dif-

férence entre les hommes et

les femmes avec un rapport

AP/ML moyen supérieur chez

la femme de 0,82 (0,73 à 0,93)

comparé à l’homme de 0,79

(0,70 à 0,89). Nous n’avons

pas retrouvé cette différence

dans une série mono-opéra-

teur peropératoire continue

de 50 patients avec une exi-

gence rigoureuse de repère de

la mesure médio-latérale (axe

trans-épicondylien

chirurgi-

cal) et un rapport AP/ML

constant de 0,89 (+/- 0,04)

chez l’homme et la femme

(fig. 2 et 3)

Plus globalement, la recherche

de l’adéquation entre nos rele-

vés anatomiques et les dimen-

sions des composants prothé-

tiques d’ancienne génération

montre (fig. 4) :

- une répartition gaussienne

centrée et cohérente entre

l’implant et l’anatomie pour la

mesure AP chez l’homme et la

femme,

- mais une répartition gaus-

sienne toujours centrée mais

surdimensionnée

d’environ

5 mm pour l’implant dans le

plan ML, par rapport à l’ana-

tomie, ce qui nous a conduit à

dessiner une nouvelle gamme

délibérément sous-dimension-

née médio-latéralement mais

respectant un rapport AP/ML

constant pour toutes les tailles.

Au total, la gamme complète

(fig. 5) se compose de 11 tailles

de composant fémoral asso-

ciées à 11 tailles de compo-

sant tibial et 6 hauteurs de PE

dont chacune est associable à

5 tailles de composant tibial

(taille nominale +/- 2 tailles).

Au global on a donc le schéma

de compatibilité suivant :

Fémur Taille N / Insert Taille

N & Hauteur X / Embase

Taille N+/- 2

(N = 1 à 11 et X =

9,10,11,13,15,17 mm)

3)

Une couverture

tibiale optimisée

« anatomique »

L’asymétrie du plateau tibial

a été étudiée il y a plus de 20

ans par l’équipe du HSS de

New York

(8)

. Le ratio ML/AP

moyen calculé dans la zone

d’asymétrie la plus importante

de 82 % quantifie cette asymé-

trie anatomique.

S’il est indiscutable que plu-

sieurs générations de PTG ont

été conçues sur la base d’un

BIOMÉCANIQUE