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MAITRISE ORTHOPEDIQUE

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une amplitude de contraintes

à l’interface articulaire entre

le composant fémoral et son

insert en polyéthylène qu’il

faut gérer dans le profil de l’as-

semblage et des surfaces asso-

ciées. Quatre localisations sont

à prendre en considération :

- La nature et l’état de surface

du polyéthylène (et conjointe-

ment du chrome cobalt) dans

la zone de déroulement du

rayon de courbure.

- La forme et la clairance de

la came de postéro-stabilisa-

tion aux différents degrés de

flexion (depuis la phase d’hy-

per-extension jusqu’à la phase

« d’enroulement » autour de la

came en fin de flexion).

- L’assemblage

mécanique

entre l’insert en polyéthylène

et l’embase tibiale.

- L’interface os-prothèse (plus

particulièrement au niveau

tibial) auquel sont transmises

ces contraintes et pouvant

influer sur la pérennité de la

fixation de l’implant.

Les deux premiers points ont

déjà été évoqués dans la par-

tie traitant des exigences de la

postéro-substitution. Le choix

de conception du plateau fixe

versus le plateau mobile est à

évoquer puisqu’il est théori-

quement établi que la mobi-

lité rotatoire viserait à dissi-

per une partie des contraintes

transmises (plutôt lors de la

rotation tibiale)

(31)

. Pourtant,

les résultats de la littérature

ne permettent pas de mettre

en évidence de supériorité cli-

nique d’une option comparée

à l’autre

(32, 33)

. En revanche,

plusieurs auteurs ont iden-

Figure 8 : Poignée de préhension universelle de l’ancillaire.

Figure 7 : Rotule à cimenter permettant

un guidage dans le sillon trochléen associé

à une surface d’appui étendue aux berges

trochléennes.

Toutefois, une option de rotule

en dôme a été maintenue dans

la gamme pour répondre aux

besoins spécifiques et/ou

habitudes chirurgicales parti-

culières.

9)

La simplification

et la répétabilité

du geste opératoire :

l’ancillaire

L’objectif d’un ancillaire de

dernière génération est d’être

fiable et d’éviter les gestes

superflus. Pour cela, le guide

de coupe doit pouvoir être sta-

bilisé par des clous vissés mis

et retirés au moteur.

Les guides de coupe doivent

permettre de garantir le

volume de résection nécessaire

à l’encombrement prothétique,

d’effectuer des rotations fémo-

rales adéquates (essentielle-

ment dans les déformations en

valgus).

La précision des coupes garan-

tit une optimisation du contact

entre l’implant et la résection

osseuse. Ce paramètre associé

au respect de l’alignement reste

fondamental pour la pérennité

de la fixation sans ciment.

30. Prudhon JL, Verdier R.

Cemented or cementless total knee arthroplasty?

- Comparative

results of 200 cases at a minimum follow-up of 11 years. Sicot j. 2017;3:70.

31. Bottlang M, Erne OK, Lacatusu E, Sommers MB, Kessler O.

A mobile-bearing knee

prosthesis can reduce strain at the proximal tibia.

Clin Orthop Relat Res. 2006;447:105-11.

32. Apostolopoulos AP, Michos IV, Mavrogenis AF, Chronopoulos E, Papachristou

G, Lallos SN, et al.

Fixed versus mobile bearing knee arthroplasty: a review of kinematics and results.

J Long Term Eff Med Implants. 2011;21(3):197-203.

33. Post ZD, Matar WY, van de Leur T, Grossman EL, Austin MS.

Mobile-bearing total

knee arthroplasty: better than a fixed-bearing?

J Arthroplasty. 2010;25(6):998-1003.

34. Andersen MR, Winther N, Lind T, SchroDer H, Flivik G, Petersen MM.

Monoblock versus modular polyethylene insert in uncemented total knee arthroplasty.

Acta Orthop.

2016;87(6):607-14.

35. Abdel MP, Gesell MW, Hoedt CW, Meyers KN, Wright TM, Haas SB.

Polished

trays reduce backside wear independent of post location in posterior-stabilized TKAs.

Clin Orthop Relat

Res. 2014;472(8):2477-82.

36. Small SR, Rogge RD, Malinzak RA, Reyes EM, Cook PL, Farley KA, et al.

Micromotion at the tibial plateau in primary and revision total knee arthroplasty: fixed versus rotating

platform designs.

Bone & joint research. 2016;5(4):122-9.

37. Saffarini M, Demey G, Nover L, Dejour D.

Evolution of trochlear compartment geometry

in total knee arthroplasty.

Annals of translational medicine. 2016;4(1):7.

tifié l’usure liée à la surface

articulaire

supplémentaire

associée au plateau mobile («

backside wear ») comme une

source potentielle de débris de

polyéthylène susceptibles d’in-

duire une ostéolyse à carac-

tère inflammatoire pouvant

conduire au descellement de

l’implant

(34, 35)

. L’optimisation

de la couverture osseuse garan-

tie par l’asymétrie de l’embase

tibiale et la gamme de tailles

proposées, nous permet donc

de cautionner et justifier l’op-

tion du plateau fixe avec une

limitation du risque de back-

side wear ainsi qu’un aligne-

ment et un positionnement de

la surface articulaire toujours

reproductibles pour ne pas

compromettre la cohérence

des surfaces articulaires fémo-

ro-tibiales pendant la flexion.

Le dernier point concernant la

gestion des contraintes trans-

mises à l’interface os-prothèse

s’appuie sur une série de tra-

vaux qui mettent en évidence

à partir d’études cadavériques

(31)

un pic de contraintes trans-

mis bien en dessous de l’in-

terligne articulaire dès les pre-

miers degrés de rotation tibiale

externe. Par ailleurs, l’influence

d’un défaut d’alignement pero-

pératoire a été quantifiée en

éléments finis pour démontrer

la survenue de micromouve-

ments à l’interface osseux pou-

vant atteindre 260 µm dans la

zone externe du plateau tibial

(36)

. Ces données confirment

donc la nécessité primordiale

d’appréhender, dès la concep-

tion de l’implant, la possibilité

de disposer d’appuis diaphy-

saires longs susceptibles de

compléter la stabilisation et la

fixation de l’implant, toujours

préconisés en cas de qualité

osseuse insuffisante ou de cer-

taines indications particulières

(patients obèses, prothèse sur

ostéotomie, reprise de pro-

thèse unicompartimentale,…).

La gamme de quilles longues

modulaires et optionnelles a

été conçue dans cet objectif.

Elle est associable aux deux

séries d’embases cimentées ou

non, toujours déclinées avec

une proportionnalité entre la

quille et la couverture de l’em-

base.

8)

Une trochlée

« Patella friendly »

La trochlée fémorale doit être

anatomique, c’est à dire creusée

suffisamment pour être com-

patible avec l’option de non

resurfaçage mais permettre

également un guidage efficace

d’une rotule prothétique. La

valeur physiologique de l’angle

trochléaire est de 140° à 30-45°

de flexion

(37)

. Elle doit possé-

der une berge externe plus

relevée. En cas de resurfaçage

patellaire, le bouton patel-

laire doit être fixé à l’aide de

3 plots cimentés. L’option de

la rotule prothétique encastrée

n’a pas été retenue car jugée

trop pénalisante pour l’intégri-

té osseuse du lit osseux sous-

jacent. Le profil de la rotule

prothétique a été dessiné entre

dôme et « chapeau mexicain »

pour permettre simultanément

un guidage (sans contact) dans

le sillon trochléen et une sur-

face d’appui étendue entre les

berges trochléennes et la péri-

phérie large de l’implant rotu-

lien (fig. 7).

BIOMÉCANIQUE