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MAITRISE ORTHOPEDIQUE

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Figure 8 : Vue arthroscopique d’une PTG.

Figure 9 : Libération de la fibrose au shaver.

Figure 10 : fibrose péri patellaire.

Figure 11 : reflet du shaver sur le carter

fémoral.

1.

Manipulation

du genou

sous anesthésie

Cette méthode s’applique à la

raideur précoce en l’absence

d’erreur technique majeure

identifiée, et particulièrement

aux raideurs en flexion, avant

que les adhérences ne soient

trop épaisses et rigides. Un

délai inférieur à 2 à 3 mois est

habituellement recommandé.

Plus la mobilisation est pré-

coce, meilleur est le résultat

avec plus de 80 % de résultats

satisfaisants

(9,34)

. La encore, il

n’existe pas de consensus sur

le délai précis et l’importance

de la limitation articulaire.

Cette méthode non invasive

n’est pourtant pas dépourvue

de risques : désunion cutanée

si trop précoce, fracture et

rupture de l’appareil exten-

seur (Figure 7), échec si trop

tardive. Un délai de deux mois

semble donc un bon compro-

mis, à distance de la cicatrisa-

tion et avant l’apparition d’ad-

hérences fixées.

2.

Arthrolyse

Au delà de cette période ou en

cas d’échec de la manipulation

sous anesthésie, une arthrolyse

peut être proposée. L’ar-

throlyse arthoscopique est par-

ticulièrement indiquée avant

6 mois et s’adresse surtout aux

raideurs en flexion car l’espace

postérieur n’est pas accessible

sous arthroscopie. Toutefois,

la libération antérieure en par-

ticulier de l’échancrure, peut

améliorer un flexum.

Il s’agit de réaliser une syno-

vectomie et un débridement

des espaces de glissement

péri articulaires à l’aide des

voies d’abord arthroscopiques

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classiques antéro latérale et

antéro médiale, associées géné-

ralement à deux voies d’abord

arthroscopiques supra patel-

laires (cul de sac sous-qua-

dricipital, ligament de Hoffa,

échancrure, rampes condy-

liennes, ailerons rotuliens)

(Figures 8 à 12).

L’arthrolyse

arthroscopique

reste rare et les séries publiées

sont habituellement de petite

taille. Les résultats semblent

presque aussi bons que la

mobilisation sous anesthésie,

à condition encore une fois

d’être dans un délai raisonnable

(inférieur à 6 mois)

(35)

.

Au delà de 6 mois, l’arthrolyse

arthroscopique est inefficace

(34)

. Il faut alors réaliser une

arthrolyse à ciel ouvert, soit

limitée à l’articulation, soit

étendue à la cuisse, jusqu’à

la section du droit antérieur

(intervention de Judet) avec

libération de chaque mus-

cle. En cas de flexum, une

arthrolyse postérieure doit être

réalisée, avec classiquement

deux voies d’abord postéro

médiale et postéro latérale que

l’on rejoint progressivement.

Le taux de succès le plus élevé

en terme d’amplitudes articu-

laires est obtenu avec la mobi-

lisation sous anesthésie lorsque

celle-ci est réalisée dans les

délais recommandés (avant 2 à

3 mois). L’arthrolyse arthros-

copique et l’arthrolyse à ciel

ouvert offrent des résultats

comparables.

Enfin, à distance, un change-

ment d’implant peut être dis-

cuté, mais la reprise sans cause

mécanique identifiée donne

des résultats mitigés et expose

à la survenue de complications

supplémentaires

(36,37)

, en par-

ticulier au risque de raideur

itérative. Cela doit être pris

en compte dans le choix de

l’indication et bien exposé au

patient.

En cas de raideur liée à une

erreur technique, le change-

ment de prothèse s’impose,

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