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MAITRISE ORTHOPEDIQUE

//

57

Figure 2 : Quadriceps snip.

2.

C

hoix de

l

arthrotomie

Si le type d’arthrotomie pré-

existante (parapatellaire laté-

rale ou médiale) est souvent

facile à identifier en fonction

de l’incision cutanée, ce n’est

pas toujours le cas et il semble

important pour le chirurgien

d’avoir à sa disposition le

compte rendu opératoire pré-

alable de l’arthroplastie avant

d’envisager une reprise. En

effet, la vascularisation arté-

rielle patellaire provient prin-

cipalement de l’artère géni-

culée supérolatérale, plus que

de la supéromédiale. Aussi,

il convient dans la mesure du

possible de toujours préférer

reprendre la même arthroto-

mie, même parapatellaire laté-

rale, sinon il existe un risque de

nécrose de la patella.

3.

G

estion

du

système

extenseur

et

exposition

profonde

du genou

Dans la majorité des cas de

changement de PTG, une

arthotomie

parapatellaire

médiale est réalisée. Un mobi-

lité du genou et une hauteur de

rotule suffisantes permettent

dans la majorité des cas d’éver-

ser la rotule afin d’obtenir une

exposition satisfaisante. En cas

de traction importante sur le

ligament patellaire, l’utilisation

d’un clou permet souvent de

s’affranchir du risque d’avul-

sion, artifice technique simple

que nous recommandons de

façon systématique.

Dans certains cas, la luxation

est impossible, aussi une simple

éversion autorise souvent l’ex-

position du genou, permet-

tant l’ablation de la fibrose du

cul de sac sous quadricipital,

des gouttières condyliennes,

et donc l’ablation aisée des

implants. Une fois la prothèse

retirée, la tension sur l’appa-

reil extenseur est moindre et

la rotule peut le plus souvent

alors être éversée.

Dans certains cas, notamment

sur genou raide, la rotule ne

peut malgré tout pas être luxée

ni éversée. Il convient alors

de faire une exposition plus

invasive au niveau du système

extenseur.

Il faut savoir envisager et anti-

ciper ce type de geste de façon

isolée, en évitant à au maxi-

mum d’additionner un geste

proximal et un geste distal, au

risque de fragiliser grandement

le système extenseur.

Au niveau proximal, l’exposi-

tion du genou peut être faci-

litée par une exposition plus

extensive sur le tendon quadri-

cipital à l’aide d’un « quadriceps

snip », voire d’une plastie en V-Y.

Le quadriceps snip est une

extension oblique supérolaté-

rale de l’arthrotomie parapatel-

laire dans le tendon quadricipital

(figure 2), qui permet une éver-

sion plus facile de la rotule en

relâchant les forces proximales

sur le système extenseur

(11)

. Une

suture bord à bord en fin d’in-

tervention sur cette incision

oblique met peu de contraintes

sur le tendon et ne modifie pas

les suites postopératoires, per-

mettant en outre dans certains

cas l’association à une ostéo-

tomie de la Tubérosité Tibiale

Antérieure (TTA).

La plastie en V-Y du tendon

quadricipital (figure 3) est indi-

quée dans les cas de raideur

sévère du genou et de néces-

sité d’allongement du système

extenseur, permettant une

éversion facile de la rotule. La

technique chirurgicale décrite

par Coonse and Adams

(3)

en 1943 prolonge l’arthro-

tomie parapatellaire médiale

TECHNIQUE

Figure 3 : Plastie en V-Y.