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MAITRISE ORTHOPEDIQUE

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plateau tibial symétrique, il

est nécessaire de prendre en

considération 2 exigences des

prothèses modernes que sont

d’une part, les avantages du

positionnement en rotation

latérale et d’autre part, les spé-

cificités anthropomorphiques

de la relation dimensionnelle

entre le tibia proximal et le

fémur distal dans un marché

international.

Crockarell et coll.

(9)

ont évo-

qué le positionnement en rota-

tion latérale des composants

fémoraux et tibiaux dans le but

d’améliorer le course patellaire

et l’équilibrage ligamentaire en

flexion pour le fémur. Le choix

et les résultats d’une prothèse

à composant tibial asymétrique

avec 97 % de survie à 5 ans,

permet aux auteurs de fiabili-

ser cette option. En revanche,

l’excellente couverture tibiale

assurée par cette asymétrie

diminue la survenue et l’inci-

dence clinique des risques de

descellement par défaut de

qualité osseuse.

Enfin, une série récente de

mesures anthropométriques

intra-opératoires réalisée sur

703 genoux d’une population

de 566 patients japonais

(10)

met, par exemple, en évidence

l’intérêt majeur du composant

tibial asymétrique pour maxi-

miser la couverture tibiale

des patients issus du marché

asiatique. Erkocak en utilisant

une technique d’imagerie en

résonnance magnétique

(11)

fait

un constat équivalent pour la

population turque en insistant

aussi sur la nécessité de com-

posants tibiaux plus petits par

rapport aux gammes dévelop-

pées initialement pour le mar-

ché Nord-Américain.

4)

Alignement

mécanique

ou cinématique ?

L’alignement mécanique reste

la méthode aujourd’hui la plus

utilisée. Le principe est d’ob-

tenir un alignement de l’angle

HKA (Hip Knee Ankle) autour

de 180° à ± 3°. Les ancillaires

contemporains (à référence

intra ou extra médullaire) per-

mettent en général d’atteindre

cet objectif.

L’alignement cinématique est

d’origine plus récente dans

son utilisation. Il consiste à

conserver l’enveloppe origi-

nelle du genou, comme pour

une prothèse partielle. Ainsi,

on conserve la morphologie

native du genou ; la prothèse

venant se substituer au volume

osseux réséqué. Sa réalisation

n’est pas toujours très facile:

elle peut s’appuyer sur une

imagerie 3D préopératoire

(rotations, varus/valgus…).

(12)

En travaillant sur une nouvelle

PTG, il semblait utile de per-

mettre un alignement méca-

nique basé sur les 2 options

utilisées. L’alignement ciné-

matique ne nécessite pas un

design particulier de l’ancil-

laire mais un travail d’image-

rie en amont

(13)

. Par contre, la

prothèse utilisée doit pouvoir

s’adapter simplement à toutes

les techniques, ce qui est per-

mis par sa polyvalence et son

design anatomique.

A partir de l’analyse d’une

série consécutive de près de

1 500 radiographies en charge,

Gaillard a démontré

(14)

qu’un

défaut d’alignement peropéra-

toire du composant tibial était

corrélé à plusieurs facteurs de

risque liés à la fois au patient

et au chirurgien. La déforma-

tion préopératoire du membre

inférieur étant l’un des fac-

teurs les plus influents mais

aussi par définition l’un des

plus dépendants du chirur-

gien dans sa correction. Les

auteurs reconnaissent que l’ali-

gnement mécanique obtenu

par une coupe tibiale ortho-

gonale représente assurément

un objectif reproductible

qu’il faut privilégier. La pos-

sibilité d’associer une pente

tibiale postérieure de 3° dans

certaines indications peut se

résoudre simplement et dans le

respect du principe de la coupe

orthogonale par le biais d’un

bloc de coupe complémentaire

spécifique.

5)

Les exigences de la

postéro-substitution

La postéro-substitution d’une

PTG est utilisée depuis des

décennies. Malgré cela, on

constate encore aujourd’hui

des cas de subluxation ou luxa-

tion du PE. La « jumping dis-

tance » est un point capital du

dessin de l’implant.

La taille, la position et la forme

de la came sont fondamentales

(fig. 6). La modélisation par élé-

ments finis du comportement

de cette dernière en terme

de répartition et de pic de

Figure 6 : Le rayon de courbure est constant depuis l’hyper-extension (-5°) et jusqu’à

95° de flexion (en roulement pur). A partir de 95°, la cinématique est complétée par un

rayon de courbure moindre et postérieur, des condyles sur la surface articulaire, associé à

un enroulement du « diabolo » de la cage fémorale sur la face postérieure de la came de

postéro-stabilisation.

Figure 5 : tailles et associations possibles de la prothèse totale de genou à plateau fixe

KNEO (groupe Lépine – France).

contraintes résiduelles lors de

la flexion a validé que la surface

de contact était la plus étendue

lors de l’hyper-extension et

restait relativement constante

lors d’une flexion neutre. Une

latitude de rotation médiale

d’environ 10° pendant la

flexion peut être envisagée pour

améliorer la cinématique arti-

culaire, particulièrement pour

les genoux déformés en varus

(15)

. C’est principalement lors

de la flexion en rotation (auto-

risée par une légère dépouille

angulaire des faces médio-laté-

rales de la cage fémorale) que

les contraintes résiduelles et les

pics de contraintes gagnent à

se répartir sur une surface de

contact la plus étendue possible.

Watanabe

(16)

en comparant les

contraintes de von Mises à 90°

et 120° de flexion, de deux des-

sins de came de postéro-subs-

titution ne différant que par

sa forme arrondie ou plane,

démontre l’intérêt majeur d’une

came aux contours arrondis

pour réduire significativement

les contraintes transmises au

polyéthylène lors de la flexion

associée à une rotation médiale

de 10°. Une came conique

pourrait permettre un roll-back

fémoral latéral plus important

comme c’est le cas physiologi-

quement (pivot médial).

La cage a bien entendu la

même importance. Le but est

de permettre le roll-back phy-

siologique sans sacrifice osseux

exagéré. La cage doit pouvoir

être réalisée sur l’implant d’es-

sai qui permettra sans perte

de temps d’effectuer les essais

avec la pièce tibiale d’essai. Ceci

permet rapidement d’évaluer la

course patellaire et d’avoir une

BIOMÉCANIQUE