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trochlée en extension complète. Les forces

s’appliquent entre 10 et 20° de flexion et se

poursuivent jusqu’à 135°. Ces forces peuvent

représenter la moitié du poids du corps lors

de la marche, et jusqu’à 3 fois le poids du

corps lors de la montée des escaliers.

L’étude des pressions montre que l’ostéoto-

mie d’ouverture interne augmente les pres-

sions fémoro-patellaires par rapport à un

genou normal. A contrario, l’ostéotomie de

fermeture externe montre des pressions

presque identiques à celles d’un genou nor-

mal. Il est intéressant de noter que la tech-

nique d’ouverture interne laissant la TTA

attachée à la métaphyse tibiale supérieure

permettrait aussi de conserver des pressions

proches de celles d’un genou normal [24].

Les résultats de cette étude sont cependant à

interpréter avec circonspection, s’agissant

d’une étude sur cadavres, et car les correc-

tions pratiquées étaient bien supérieures à

celles faites en pratique clinique.

L’augmentation des pressions fémoro-patel-

laires dans les cas de rotule basse, pourrait

provoquer des douleurs antérieures du

genou [9, 24], ce qui ferait penser à de moins

bons résultats des OTV par ouverture inter-

ne. Néanmoins, dans une étude prospective

randomisée, les résultats cliniques étaient

identiques pour les ouvertures internes ou

les fermetures externes, notamment concer-

nant les douleurs [20].

Enfin, l’augmentation des pressions fémoro-

patellaires induite par une OTV d’ouverture

interne ferait craindre à long terme une

arthrose fémoro-patellaire, ce qui n’a été

montré par aucune étude.

Consolidation osseuse

En premier lieu, le site de l’ostéotomie

influence la consolidation osseuse. Ainsi, un

trait d’ostéotomie proche de l’insertion du

tendon rotulien sur la tubérosité tibiale anté-

rieure permettra une bonne consolidation en

tissu osseux spongieux [5]. Pour certains

auteurs, la consolidation des fermetures

externes serait meilleure, favorisée par la

compression induite par le système exten-

seur [5]. Ainsi, le risque de retard de consoli-

dation ou de pseudarthrose est faible. Celui-

ci serait supérieur pour les ouvertures

internes [7] ; mais il existe quand même pour

les fermetures externes, avec des taux parfois

inquiétants (jusqu’à 7,5 % des cas) [25].

La consolidation du foyer d’ostéotomie dans

le cas des ouvertures internes nécessite pour

la majorité des auteurs le comblement par

de la greffe osseuse (allogreffe, autogreffe)

ou des substituts osseux, voire une cale de

ciment [12].

Complications vasculo-nerveuses

Les complications vasculo-nerveuses sont

rares dans les ostéotomies tibiales de valgi-

sation, mais il existe des implications médi-

co-légales pour les paralysies de nerf fibulai-

re commun [4]. Ce type de complication est

plus classiquement l’apanage des fermetures

externes [5, 10, 25], surtout en cas d’ostéoto-

mie du péroné au niveau du col ou de la tête

avec risque de lésion directe du nerf fibulai-

re commun.

Un autre risque classique des fermetures

externes est la survenue d’un syndrome de

loges antéro-latéral de la jambe [10], qui

peut être favorisé par la compression per-

opératoire du muscle tibial antérieur, l’œdè-

me musculaire de revascularisation au

lâcher du garrot, ainsi que par l’hématome

(favorisé par le saignement osseux du foyer

d’ostéotomie et par les lésions possibles de

l’artère récurrente tibiale antérieure) [4, 10].

Enfin, dans les suites postopératoires d’une

OTV par fermeture externe, un petit déficit

musculaire tibial antérieur ou du releveur du

gros orteil peut persister, à cause de lésions

de petites branches nerveuses motrices sur le

site opératoire de l’ostéotomie tibiale, voire

sur le site d’une ostéotomie du péroné en

diaphyse [10].

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JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU

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