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Complications

La réalisation des tunnels rotuliens à la

mèche est délicate. Nous avons retrouvé

19 % de fragilisation du tunnel distal (n=4)

obligeant une fixation du tendon aux tissus

mous. Nous recommandons donc de réaliser

le tunnel rotulien distal de façon progressive

en utilisant une mèche de taille croissante

(3,2 mm puis 4,5 mm) et en respectant une

distance d’au moins 10 mm par rapport au

tunnel proximal.

Des douleurs en regard de la vis d’interféren-

ce fémorale sont retrouvées dans 19 % des

cas (n=4). Nous pouvons en partie expliquer

ces manifestations par une saillie de la vis.

Nous recommandons de bien enfouir les vis.

La propriété résorbable du matériel devrait

permettre la disparition progressive des dou-

leurs. Nous n’avons pas à ce jour réalisé

d’ablation de matériel.

Influence de la reconstruction du

MPFL sur la hauteur de rotule et

les bascules rotuliennes au scanner

La reconstruction isolée du MPFL modifie la

hauteur rotulienne. Schöttle

et al.

[23]

retrouve également une diminution de l’in-

dex de Caton après reconstruction du MPFL

par autogreffe au demi-tendineux.

La reconstruction isolée du MPFL permet de

corriger la bascule rotulienne. Les bascules

rotuliennes quadriceps décontracté puis

contracté sont passées respectivement dans

notre série de 24,7° et 30° avant l’interven-

tion à 18,6° et 24,5° au dernier suivi. Schöttle

et al.

[23] retrouve également une diminu-

tion des bascules rotuliennes au scanner

après reconstruction du MPFL par autogref-

fe au demi-tendineux. Les plasties du vaste

interne type Insall ont été longtemps prati-

quées dans la chirurgie des LER. Il ne s’agis-

sait jamais d’un geste isolé mais complémen-

taire d’une transposition de tubérosité tibia-

le. Nové-Josserand et Dejour [20] ont montré

que la plastie du vaste interne n’avait qu’une

action symptomatique puisqu’elle ne corri-

geait pas l’accentuation de la bascule par la

contraction du quadriceps. Pour nous, la

reconstruction du MPFL remplace la plastie

d’Insall et s’avère plus efficace.

Influence du type de transplant

choisi

Les propriétés biomécaniques du transplant

choisi sont différentes de celles du MPFL

natif. En cas de rigidité excessive, il faut posi-

tionner les tunnels afin d’obtenir le compor-

tement le plus isométrique possible dans le

but de limiter les variations de tensions sur le

greffon et donc indirectement sur la pression

de la surface fémoro-patellaire médiale. En

effet, en cas de positionnement très anisomé-

trique les conséquences sur la course rotu-

lienne peuvent être dommageables.

Positionnement des tunnels

osseux

Le placement correct du tunnel fémoral

semble être nécessaire pour rétablir une

meilleure cinématique. Les conséquences

d’un positionnement non anatomique du

tunnel sont variables selon les auteurs. Pour

Melegari

et al.

[14] un positionnement non

anatomique et donc moins isométrique est

sans conséquence sur les aires de contact et

les pressions fémoro-patellaires. Pour Amis

et al.

[1], un mal-positionnement dans le

plan frontal (proximal, distal) a une influen-

ce majeure sur l’isométrie du transplant,

alors qu’une erreur de positionnement dans

le plan sagittal (postérieur, antérieure) n’a

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JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU

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