Analyse radiographique de la trochlée
normale
On distingue trois lignes à la partie antérieu-
re de la trochlée qui prolongent la portion la
corticale antérieure du fémur distal :
- les contours antérieurs des condyles fémo-
raux correspondant aux deux lignes les
plus antérieures,
- la ligne de fond de trochlée correspondant
à la ligne juste en arrière des condyles. Elle
se prolonge distalement par la ligne de
Blumensaat.
Sur une trochlée normale, les deux lignes les
plus antérieures restent à distance de la ligne
de fond de trochlée.
Analyse radiographique des
dysplasies trochléennes
* Le signe du croisement
Il s’agit du signe radiographique pathogno-
monique de la dysplasie de trochlée fémora-
le. Il correspond au croisement de la ligne
antérieure du condyle latéral avec la ligne de
fond de trochlée. Ceci traduit l’insuffisance
de creusement de la trochlée à partir de ce
point et proximalement.
* La saillie de la gorge trochléenne
Celle-ci correspond au débord antérieur du
fond de trochlée fémorale par rapport aux
10 derniers centimètres de la corticale
antérieure.
Pour évaluer cette saillie, on trace 3 lignes :
- les tangentes aux dix derniers centimètres
des corticales antérieure (ligne X) et posté-
rieure (ligne Y) du fémur,
- une droite (ligne Z) joignant le point le
plus antérieur de la ligne de fond de tro-
chlée (point B) au sommet postérieur des
condyles.
La ligne Z coupe la ligne X en un point C et
la ligne Y en un point D. la saillie est définie
par la distance BC. Elle est exprimée positi-
vement si le point B est situé en avant de la
ligne X, négativement si B est situé en arriè-
re de la ligne X. Pour H. Dejour, une saillie
supérieure à 5 mm est pathologique.
* L’éperon sus-trochléen
Cette image de spicule située au-dessus de la
trochlée traduit une proéminence globale de
la trochlée et de la sus-trochlée par rapport à
la corticale antérieure du fémur mais égale-
ment une éversion latérale de la sus-trochlée.
LA DYSPLASIE DE TROCHLÉE
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Fig. 1 : Méthode de mesure de la saillie de
la trochlée selon H. Dejour
Fig. 2 : Eperon sus-trochléen