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Formes des prothèses totales de

genou et rayon de courbure fémoral

sagittal

En dehors de l’attitude vis-à-vis de la conser-

vation ou non du ligament croisé postérieur, la

forme des implants fémoraux prothétiques va

différemment également en fonction d’autres

paramètres comme le degré de congruence

articulaire souhaité pour différents angles de

flexion ou la position du ou des centres des

rayons de courbure fémorale par rapport à

l’axe biépicondylien.

Un certain nombre de dessins d’implants fémo-

raux comportent des rayons de courbures sagit-

tales multiples établis sur la base de la spirale

logarithmique de Fick qui décrit la complexité

de l’anatomie des condyles fémoraux.

Globalement le rayon de courbure fémorale

décroît de l’avant vers l’arrière. L’axe de rota-

tion est plutôt antérieur et proximal de

l’extension jusqu’à une vingtaine de degrés de

flexion, il est ensuite situé plus distalement et

plus postérieurement pour la suite de la flexion.

Un implant postérostabilisé comme la TRAC®

(B

IOMET

) présentait lui deux rayons de cour-

bures fémorales constants. Un large rayon anté-

rieur, parfaitement congruent jusqu’à 30° de

flexion et un plus petit rayon de courbure pos-

térieur congruent en flexion. La cinématique

obtenue était satisfaisante mais des problèmes

fémoropatellaires et des luxations antérieures

liées à une “jumpdistance” insuffisante ont

abouti à l’abandon de l’implant. Par ailleurs, le

système de postérostabilisation intervenait

avant les 10° de flexion ce qui reportait près de

90 % du mouvement donc des contraintes sur

les surfaces postérieures.

La prothèse N

EW

W

AVE

® (L

EPINE

) présente un

rayon de courbure sagittal unique plus postérieur

et plus distal centré sur l’axe biépicondylien.

L’objectif n’est pas ici d’améliorer la congruen-

ce mais bien de se rapprocher au mieux de l’axe

de flexion anatomique du genou qui est repré-

senté par l’axe transépicondylien. Ce concept est

partagé par la prothèse DBK® (F

INSBURY

),

L

’A

DVANCE

M

EDIAL

P

IVOT

®, la S

CORPIO

® ou la

T

RIATHLON

® (S

TRYKER

) (fig. 3).

De part l’isométrie ligamentaire, ce rayon de

courbure unique permet d’obtenir une balance

ligamentaire médiolatérale plus constante de

l’extension à la flexion. Le bras de levier du

quadriceps est augmenté ce qui améliore sur le

plan clinique la marche et la pratique des esca-

liers notamment. L’incidence des problèmes

fémoropatellaires est diminuée par réduction

des contraintes à ce niveau [11].

La prothèse K

HEOPS

® (T

RANSYSTEME

) a

l’ambition de se passer d’un système de posté-

rostabilisation par came en utilisant un relève-

ment très significatif des lèvres tibiales anté-

rieures tout en gardant un rayon de courbure

unique centré sur l’axe transépicondylien.

Ceci aboutit à un dessin original entraînant une

surcoupe fémorale antérieure et une coupe

fémorale postérieure et distale par contre

moins importante. Les concepteurs argumen-

tant que l’os antérieur sacrifié est un os spon-

gieux de faible qualité alors que l’os distal et

postérieur préservé est lui de bonne qualité.

Par ailleurs, l’augmentation de l’offset posté-

rieur est censée également aboutir à une amé-

lioration de l’amplitude de flexion.

LES DIFFÉRENTES FORMES DE PROTHÈSE TOTALE DE GENOU

185

Fig. 3 : Rayon de courbure unique de 10 à

110° de flexion de la prothèse T

RIATHLON

®