P
UY
) a ainsi rapporté une translation fémorale
antérieure paradoxale en flexion plus impor-
tante dans le groupe ultracongruent par rapport
au groupe posterostabilisé. Il a démontré une
rotation interne en flexion dans les deux
groupes mais cette rotation était moindre que
pour un genou normal.
D’autres études ont comparé la cinématique
des PTG posterostabilisées à celle des PTG
conservant le LCP. Il ressort que le rollback
fémoral en flexion, même s’il reste inférieur à
celui du genou non prothésé, est toujours plus
important dans le groupe posterostabilisé par
rapport au groupe conservant le LCP. Le com-
portement cinématique au cours de la marche
est par ailleurs identique dans les deux groupes
compte tenu du fait que le système de came
fémorale n’est pas engagé avant 30° de flexion
[7, 26].
Forme des prothèses totales de
genou et mobilité du plateau tibial
Les principes décrits plus haut pour des
condyles s’articulant avec une surface tibiale
fixe imposent un compromis. Soit la
congruence est faible pour théoriquement res-
pecter la cinématique imposée par le LCP et
dans ce cas l’usure du polyéthylène augmen-
te ; soit la congruence est plus importante
comme dans les prothèses sacrifiant le LCP
mais dans ce cas les contraintes à l’interface
implant-os augmentent. Une solution théo-
rique existe : attribuer un degré de liberté sup-
plémentaire à l’interface polyéthylène-plateau
tibial. C’est le concept du plateau mobile dont
Buechel et Pappas ont été les précurseurs avec
la LCS®. La majorité des fabricants propo-
sent maintenant une version qui présente une
mobilité en rotation pure comme la LCS RP®
(D
E
P
UY
) avec un un cône ou un cylindre qui
tourne dans une cavité creusée dans la quille
tibiale alors que pour la LPS-
MOBILE
®
(Z
IMMER
) c’est un plot qui s’élève de
l’embase tibiale et s’emboîte dans une cavité
à la face inférieure du plateau. La rotation
peut être limitée ou non. Ainsi, dans la pro-
thèse HLS N
OETOS
(T
ORNIER
), l’embase porte
une glissière arciforme qui s’engage dans une
rainure du polyéthylène qui guide la rotation
et la limite à 30°. Pour d’autres implants, un
arrêt sur l’embase peut venir s’engager sur
une échancrure antérieure du polyéthylène et
limiter sa rotation. La rotation peut s’accom-
pagner d’une translation sagittale comme pour
la R
OTAGLIDE
® qui présente un plot antérieur
limitant la rotation et la translation antérieu-
re et un plot postérieur qui limite la transla-
tion postérieure. La translation peut aussi
être guidée par un plot tibial unique qui glis-
se dans une cavité dont les dimensions anté-
ropostérieures sont supérieures au diamètre
du plot comme dans la G
ENESI
s II® (S
MITH
N
EPHEW
). La prothèse I
NTERAX
® (S
TRYKER
)
présente un plateau asymétrique qui présente
des orifices qui s’articulent avec deux plots
métalliques à la surface tibiale. Cette confi-
guration autorise une translation et une rota-
tion dont le centre est situé au niveau du pla-
teau interne.
14
es
JOURNÉES LYONNAISES DE CHIRURGIE DU GENOU
184
Implant
Amplitude de rotation Amplitude de translation Centre de rotation
LCS RP (De Puy)
15 °
0
Centré
LPS-Mobile
25 °
0
Centré
HLS Noetos
15°
0
Centré
Rotaglide
15°
5 mm
Centré
Genesis II
Illimitée
5-10 mm
Centré
Interax
30 °
14 mm
Interne