La forme de la came dictera aussi tout au
moins partiellement la hauteur du point de
contact fémorotibial. Plus celui-ci étant haut
et plus les contraintes sur l’ancrage tibial
seront élevées. La position de la came par
rapport aux condyles fémoraux et les rayons
de ceux-ci interviennent également sur ce
paramètre. Ainsi, entre 90° et 120° de
flexion c’est la N
EX
G
EN
LPS® qui a montré
le point de contact le plus bas.
La position proximo-distale de la came et
son diamètre dicteront également la rapidité
d’engagement du système de stabilisation.
En effet, plus celle-ci étant de petit diamètre
et située proximalement plus tard sera
l’engagement du système de postéro-stabili-
sation et plus faible sera le recul fémoral.
Dans le plan frontal, globalement, deux
conformations peuvent se présenter : “flat-on-
flat” ou “curved-on-curved”. Lors de la rota-
tion tibiale en flexion, les conformations “flat-
on-lat” comme la N
EX
G
EN
LPS® sont expo-
sées à des pics de contraintes importants par
“edge-loading” et donc à des usures potentiel-
lement plus élevées du polyéthylène [17]. La
dimension relative du plot tibial par rapport à
la boîte inter-condylienne a évidemment toute
son importance et est aussi très variable.
En lieu et place d’une “barre”, la came peut
être constituée par un véritable troisième
condyle fémoral qui s’articule avec un plot
tibial central concave à sa partie postérieure
comme dans la prothèse HLS® (T
ORNIER
)
comme l’a imaginé Henri Dejour ou comme
dans la prothèse A
LPINA
® (B
IOMET
) (fig. 2).
• La forme du plot tibial
Dans le plan sagittal, son orientation vertica-
le ou oblique aura un retentissement assez
brutal ou au contraire plus progressif sur le
recul condylien fémoral en flexion.
• La hauteur du plot tibial
L’augmentation de hauteur (LPS CCK®,
Z
IMMER
) limite le risque de luxation en aug-
mentant la “jump distance” mais augmente
par ailleurs les contraintes en cisaillement
qui imposent l’utilisation d’une quille tibiale
plus longue.
• L’angle d’entrée en fonction de la
came fémorale
Il est déterminé par l’ensemble des facteurs
précédents. Pour être efficace, le système de
postérostabilisation devrait intervenir [1]
entre 30 et 40° de flexion.
Ces systèmes de postérostabilisation sont utili-
sés conjointement avec des plateaux en poly-
éthylène plutôt concaves qui vont différer
entre eux par leur rayon de courbure sagittale,
leur pente éventuelle et la position antéropos-
térieure du sulcus soit médiane dans la
J
OURNEY
® (S
MITH
N
EPHEW
), au tiers posté-
rieur dans la PFC S
IGMA
® (D
E
P
UY
) ou enco-
re plus postérieure dans la S
CORPIO
® [18].
Signalons l’originalité de la J
OURNEY
® qui
présente, non seulement, un système de posté-
ro-stabilisation mais également un système de
substitution du LCA par la présence d’une
came fémorale antérieure qui s’articule avec
un plot tibial adapté.
Plusieurs études cinématiques ont comparé les
prothèses postérostabilisées aux prothèses à
plateau tibial congruent ou ultracongruent.
Uvehammer [24] pour la prothèse AMK® (D
E
LES DIFFÉRENTES FORMES DE PROTHÈSE TOTALE DE GENOU
183
Fig. 2 : 3
e
condyle de la prothèse HLS Noetos®