cations thrombo-emboliques, 4 complications
cutanées locales (nécrose, écoulement), 3 com-
plications urinaires, 3 troubles cardiaques,
4 fractures ou complications traumatiques (une
fracture supracondylienne de fémur, une frac-
ture sagittale de rotule, une avulsion du tendon
rotulien, une luxation traumatique de rotule).
Il y avait eu la nécessité de 4 mobilisations
sous anesthésie générale dont un suivi d’un
échec avec arthrolyse arthroscopique secon-
daire compliquée de sepsis avec changement
en deux temps des implants.
DISCUSSION
Il s’agit d’une étude prospective randomisée
comparant deux groupes comparables sur le
plan démographique, sur leurs pathologies, sur
le plan clinique et radiologique. Les résultats
de cette étude n’ont pas montré de différence
sur le plan clinique et radiologique à un an de
recul entre les 2 groupes plateau fixe et plateau
rotatoire.
Intérêt théorique du plateau mobile
Les prothèses postéro-stabilisées ont été ini-
tiées il y a 25 ans environ, il s’agissait de pro-
thèses tricompartimentales cimentées à plateau
fixe full polyéthylène [1]. Le concept de pro-
thèse postéro stabilisée à plateau rotatoire
métal back était apparu dans un objectif
d’augmentation de la durée de vie des
implants. L’idée de base était la diminution des
contraintes au niveau de l’interface implant
polyéthylène, en augmentant la congruence
avec le fémur pour diminuer le taux d’usure
sans excès de descellement au niveau de
l’interface os-implant [2]. L’étude de Delport
et al.
[3] montrait que la cinématique du genou
in vivo
avec un plateau rotatoire se rapprochait
plus d’un genou natif au niveau de la rotation
tibiale au cours de la flexion par rapport à un
plateau fixe. Ainsi l’insert à plateau rotatoire
se doit théoriquement d’apporter une bonne
fonction du genou en termes de stabilité, de
mobilité, en diminuant les contraintes sur les
implants prothétiques.
Etudes publiées
On retrouve à ce jour peu d’études dans la lit-
térature de type prospective randomisée com-
parant les plateaux fixes des plateaux mobiles.
Aglietti
et al.
[7] a réalisé une étude sur les
résultats cliniques et radiographiques ne met-
tant pas en évidence de différence significative
sur 192 patients étudiés. 107 patients avaient
reçu la prothèse postéro stabilisée LPS
(Legacy
Posterior Stabilized [LPS]
), 103 patients
avaient la prothèse à disque mobile (
Meniscal
Bearing Knee [MBK]
). Le LCP n’était pas
conservé dans le groupe LPS. Le suivi a été fait
sur 36 mois. Le groupe LPS a un meilleur taux
de flexion par rapport au groupe MBK (112°
vs
108°). Mais le reste des données ne met pas en
évidence de différence sur les autres données
cliniques et radiologiques.
Watanabe
et al.
[10] n’avait pas trouvé de dif-
férences chez des patients présentant une pro-
thèse de genou à plateau fixe et une prothèse à
plateau mobile. Il avait analysé 22 patients
opérés d’une arthroplastie bilatérale avec une
prothèse à plateau mobile d’un côté
(R
OTAGLIDE
C
ORIN
®, Royaume-Uni) et de
l’autre côté une prothèse à plateau fixe
(N
EX
G
EN
-CR, Z
IMME
r®, USA). Il y avait
21 femmes, et 18 patients porteurs de polyar-
thrite rhumatoïde. Dans tous les cas, le LCP
était conservé et la rotule était resurfacée. Le
suivi moyen était de 98 mois (groupe plateau
rotatoire) et 96 mois (groupe plateau fixe). Les
scores étaient de 91,8 points (groupe plateau
mobile) et 91,1 points (groupe plateau fixe).
Price
et al.
[9] en 2003 avait conduit une étude
multicentrique en simple aveugle sur
80 genoux chez 40 patients (un genou avec un
plateau fixe et le second avec un plateau mobi-
le), il retrouvait une différence sur le plan de la
douleur plus faible dans le groupe des pro-
thèses à plateau mobile à un an de recul. Il ne
constatait pas, par contre, de différences sur le
plan de la mobilité.
Terence
et al.
[4] a réalisé une étude prospec-
tive randomisée en aveugle sur les résultats de
312 arthroplasties et avec un recul postopéra-
toire de deux ans. L’étude avait porté initiale-
ETUDE PROSPECTIVE RANDOMISÉE DE 160 PROTHÈSES TOTALES DE GENOU HLS NOETOS
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